La scène frappe l'imaginaire: des adolescents versent dans un grand bol des pilules de toutes les couleurs qu'ils ont volées dans la pharmacie de leurs parents. Chacun en prend une poignée au hasard. Comme s'ils jouaient à la roulette russe. Baptisées pharm parties (ou fêtes pharmaceutiques) par les médias américains, ces soirées ont été dépeintes dans des émissions de télévision comme Law and Order ou Boston Legal.

Dans la vraie vie, c'est une autre histoire, estiment de nombreux sceptiques qui croient qu'on a affaire à une légende urbaine. La police et les intervenants ont beau y faire allusion à répétition, les médias qui citent leurs propos se montrent incapables de recueillir le témoignage d'un participant ou même de donner l'exemple d'une soirée survenue un jour précis ou dans une ville précise.

Dans les forums, des jeunes affirment par contre avoir participé à de telles soirées ou connaître des adeptes. En 2008, dans le Dakota-du-Sud, une résidante de Sturgis a par ailleurs été condamnée pour avoir donné ses antidouleurs à son fils, qui les a partagés avec des amis lors d'une fête. Plusieurs jeunes ont ingéré ces pilules avec du sirop contre la toux et de l'alcool, et ont abouti à l'hôpital.