Un nouveau sondage suggère que le combat contre l'obésité peut représenter un important fardeau financier pour certains Canadiens.

Des résultats publiés mardi par le Canadian Obesity Network indiquent que ceux qui ont utilisé des méthodes pour perdre du poids au cours de la dernière année ont dépensé en moyenne près de 900 $ pour des programmes commerciaux, 766 $ pour des abonnements dans des centres d'entraînement, environ 600 $ pour des médicaments amaigrissants sur ordonnance, et près de 400 $ pour des régimes spéciaux.

Près de trois quarts des répondants disent combattre leur surplus de poids depuis plus de onze ans, et environ un quart des personnes interrogées ont admis avoir perdu le compte du nombre de tentatives pour perdre du poids.

Près de la moitié des Canadiens souffrant d'obésité morbide qui ont participé au coup de sonde ont affirmé avoir constaté un impact sur leurs relations avec leurs proches, et un répondant sur six a dit avoir été diagnostiqué comme souffrant de dépression ou d'anxiété.

Le Dr Arya Sharma, directeur scientifique du réseau sur l'obésité, estime qu'il existe une perception erronée selon laquelle l'obésité est causée par la paresse et les mauvais choix, alors que les résultats du sondage démontrent que les patients souffrant d'obésité sévère veulent perdre du poids.

Le sondage en ligne de l'organisme a été mené plus tôt cette année par la firme Léger Marketing et comprenait un échantillon de 524 Canadiens souffrant d'obésité morbide âgés de 18 ans ou plus. Une personne souffrant d'obésité morbide est décrite comme possédant un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 35. Un échantillon de cette taille comporte une marge d'erreur de 4,3 points de pourcentage.

Soixante-sept pour cent des répondants ont dit ne pas avoir envisagé la chirurgie pour perdre du poids. Parmi ceux-ci, 58 pour cent font état des possibles complications médicales, et 46 pour cent estiment qu'il existe des méthodes plus sécuritaires pour perdre du poids.

M. Sharma a estimé que les résultats du sondage mettent en évidence les frustrations que ressentent les personnes obèses pour perdre du poids, sans grand succès.

Par voie de communiqué, le Dr Sharma a fait savoir que le sondage établissait clairement que les Canadiens étaient confus concernant les gens ou les services à qui ils devaient s'adresser pour avoir accès à des ressources crédibles en matière de gestion de poids. Selon lui, les Canadiens ont besoin d'un meilleur encadrement pour trouver l'aide dont ils ont besoin.