La vaste majorité des Québécois seraient réticents à consulter un médecin au téléphone. Seulement une personne sur cinq (21%) ferait confiance à un diagnostic à distance, tandis que 70% seraient plutôt méfiants, d'après un sondage éclair mené sur Cyberpresse, à la fin du mois de mars, auprès de 14 000 répondants.

Quelques jours plus tôt, La Presse avait révélé l'existence de DocTel, un service téléphonique qui permet de consulter un médecin, sept jours sur sept, douze heures par jour. Moyennant 38$ par appel, les patients obtiennent rapidement l'avis d'un médecin qui peut poser un diagnostic et même prescrire un médicament, comme des antibiotiques ou des anti-inflammatoires.

Deux ou trois appels par semaine

DocTel se veut une «alternative efficace, pratique et économique aux problèmes médicaux mineurs». Lancé il y a un an, DocTel reçoit pour l'instant deux ou trois appels par semaine de la part d'une soixantaine d'abonnés, souvent des personnes en région éloignée qui ont difficilement accès à un médecin.

«Il y a des problèmes qui sont faciles à régler au téléphone, assure le Dr Michael Mansour, qui a lancé DocTel. L'infection urinaire chez la femme est tellement reconnaissable: avec une bonne histoire au téléphone, on peut dépanner... mais toujours avec la rigueur d'expliquer aux gens que si ça ne s'améliore pas, en décrivant certains symptômes, il faut tout de suite se présenter aux urgences.»