Pour la première fois, les taux de mortalité féminins en lien avec le cancer du poumon sont en baisse, ce qui pourrait représenter un point charnière pour cette épidémie reliée au tabac.

Il s'agit d'une faible décroissance, explique le rapport américain annuel sur le cancer, soit un peu moins d'un pour cent par année.

Le cancer du poumon demeure malgré tout le cancer le plus meurtrier des États-Unis, mais aussi du monde. Cette baisse attendue depuis longtemps - plus d'une décennie après le début d'un déclin semblable chez les hommes américains - est toutefois un signe encourageant.

La co-auteure du rapport publié jeudi, Elizabeth Ward, de la Société américaine du cancer, estime que cette tendance baissière est réelle, et qu'elle se poursuivra.

Au total, les morts reliées au cancer sont en faible repli depuis des années, en raison de gains dans le cas de certains des cancers les plus répandus - colorectal, du sein, de la prostate et, chez l'homme, du poumon.

Prévenir le cancer est plus efficace que le traitement comme tel, et les États-Unis ont également constaté de faibles mais réelles baisses en termes de nouveaux cas.

Le rapport démontre que le taux de mortalité a reculé d'environ 1,6 pour cent par année en moyenne entre 2003 et 2007, selon les dernières données disponibles. Les taux de nouveaux diagnostics ont également reculé de près de un pour cent par année, ont rapporté des chercheurs dans le Journal de l'Institut national du cancer américain.

Les progrès sont cependant mitigés, les diagnostics et les morts étant toujours en hausse pour d'autres types de cancers, tels les mélanomes et les cancers du foie, du rein et du pancréas.

De plus, le cancer est principalement une maladie d'adultes plus âgés, et la population vieillit rapidement, ce qui représente un défi pour conserver les gains effectués.

On s'attend à ce que le cancer du poumon tue plus de 159 000 Américains cette année, dont près de 70 500 femmes.