Les audiences de la commission Mourir dans la dignité ont pris fin, hier, après 29 jours de travaux. Elle a reçu plus de 320 mémoires, et 6800 personnes ont répondu à son sondage en ligne. Les parlementaires ont entendu plusieurs citoyens, y compris des médecins qui parlaient en leur nom personnel, ainsi qu'une multitude d'organismes comme le Barreau du Québec et les fédérations des médecins omnipraticiens ou spécialistes du Québec. Ils sont venus parler d'euthanasie, de suicide assisté, d'acharnement thérapeutique, de soins palliatifs, de sédation terminale, de testament biologique, de la mort et, parfois, du caractère «sacré» de la vie.

Les commissaires doivent maintenant rédiger leur rapport, qu'ils présenteront l'automne prochain. Hier, l'une des vice-présidentes de la Commission, la péquiste Véronique Hivon, a assuré qu'il contiendrait de «véritables recommandations» qui permettront de se rendre «au bout des choses».

Les médecins spécialistes ont notamment plaidé pour la décriminalisation de l'euthanasie. Or, l'euthanasie et le suicide assisté relèvent du Code criminel, qui est de compétence fédérale. Le gouvernement Harper, qui risque fort de se retrouver en campagne électorale dans les prochaines semaines, n'a pas l'intention d'amender le Code en ce sens.

La Commission plaidera vraisemblablement pour des investissements accrus dans les soins palliatifs, une demande souvent formulée. Elle pourrait aussi recommander la mise sur pied d'un Observatoire de fin de vie.