Le Québec fait bonne figure dans la dernière étude pancanadienne qui compare les temps d'attente pour les interventions classées comme prioritaires, comme les chirurgies du genou, de la cataracte et de la hanche.

L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) vient de publier son étude annuelle sur ces temps d'attente au pays et les comparaisons par province.

En 2004, les provinces avaient décidé de réduire les temps d'attente dans cinq domaines jugés prioritaires, soit l'oncologie, la cardiologie, l'imagerie diagnostique, les remplacements articulaires et la restauration de la vue. Des délais d'attente acceptables avaient ensuite été déterminés pour certaines chirurgies. L'étude de l'ICIS vise à vérifier dans quelles proportions ces délais ont été respectés.

Il en ressort que l'«Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique, les trois provinces les plus populeuses, sont celles qui affichent les temps d'attente les plus courts pour ces chirurgies dites prioritaires.

Par exemple, pour l'arthroplastie de la hanche, 88 pour cent des patients au Québec ont été opérés à l'intérieur du délai jugé raisonnable par les provinces, soit 26 semaines. Le Québec se situe même au-dessus de la moyenne canadienne pour cette intervention.

À l'autre bout du spectre, en Nouvelle-Écosse seulement 57 pour cent des patients ont pu subir une arthroplastie de la hanche à l'intérieur du délai prescrit et 63 pour cent au Manitoba.

Pour l'arthroplastie du genou, ce sont 83 pour cent des patients au Québec qui ont été opérés à l'intérieur du délai recommandé de 26 semaines. Là encore, le Québec fait meilleure figure que l'ensemble du Canada.

À titre de comparaison, en Nouvelle-Écosse seulement 42 pour cent des patients ont été opérés dans le délai prescrit pour ce type de chirurgie du genou et 57 pour cent au Manitoba.

Pour la chirurgie de la cataracte, ce sont 87 pour cent des patients au Québec qui ont été opérés dans le délai recommandé de 16 semaines. Au Canada, la moyenne est de 83 pour cent.

À l'opposé, la proportion tombe à 48 pour cent en Alberta et à 62 pour cent en Saskatchewan.

Pour ce qui est des traitements en radiothérapie pour traiter un cancer, 98 pour cent des patients du Québec y ont eu accès à l'intérieur des délais. Le délai recommandé dans ce cas est de quatre semaines pour les patients «prêts à être traités». Il s'agit de la même proportion que dans l'ensemble du Canada. Pour ce type de traitement, les proportions varient beaucoup moins d'une province à l'autre.

Les données émanant du Québec pour les réparations de fracture de la hanche n'étaient toutefois pas incluses dans l'étude de l'ICIS en raison de «différences méthodologiques».

Le même problème se pose pour les pontages coronariens, le Québec ayant ses propres définitions des niveaux d'urgence, souligne l'Institut.

De façon générale, l'Institut canadien d'information sur la santé juge que «bien que beaucoup ait été accompli en 10 ans, l'accès demeure un problème épineux» au pays.