Un mouvement de pression s'organise à La Malbaie pour que le ministre de la Santé, Yves Bolduc, mette par écrit l'engagement qu'il a pris publiquement à la mi-janvier quant à la construction d'un nouvel hôpital dans cette localité.

«Les communiqués du Ministère ne font plus état d'un hôpital neuf à La Malbaie, constate, inquiète, la mairesse de La Malbaie, Lise Lapointe. On nous a garanti quelque chose qu'on ne veut plus nous donner. D'ici 30 jours, il y aura ici des manifestations, et c'est certain que ce sera émotif», a-t-elle promis.

La semaine dernière, le conseil municipal a refusé de délivrer les permis nécessaires à la réfection du vieil hôpital, des travaux de 10 millions de dollars pour un établissement que le ministre avait lui-même qualifié de désuet, explique Mme Lapointe. L'hôpital doit être renforcé pour faire face à une éventuelle secousse sismique. C'est pour cette raison que l'hôpital de Baie-Saint-Paul doit être carrément mis de côté.

La porte-parole du ministre Bolduc, Karine Rivard, explique que son patron s'est surtout engagé à recevoir les projets de la région. Il y aura dans Charlevoix un second hôpital, dont l'emplacement sera déterminé par les études du Ministère, mais ce projet ne démarrera probablement pas avant six ans, le temps que la construction soit réalisée à Baie-Saint-Paul.

«Le ministre nous a annoncé deux hôpitaux neufs dans Charlevoix, un à Baie-Saint-Paul et un à La Malbaie», rétorque Mme Lapointe. Le Ministère a depuis confirmé le nouvel établissement de Baie-Saint-Paul, mais il s'est contenté de parler des travaux nécessaires au petit hôpital d'une trentaine de lits de La Malbaie.

«Le ministre n'avait pas tenu compte des équipements et des effectifs médicaux. J'étais très surprise, deux hôpitaux pour une population de 30 000 habitants, mais c'est sa déclaration; qu'il vive avec! On avait une démarche rationnelle. Pour éviter les doubles ou triples couvertures, un nouvel hôpital dans Charlevoix devrait être situé entre La Malbaie et Clermont,» a-t-elle expliqué.