Les enfants souffrant d'une affection abdominale inflammatoire et vivant dans des quartiers défavorisés sont plus à risque d'être opérés que les enfants de familles à revenu élevé, démontre une nouvelle étude.

Le responsable de l'étude estime qu'une telle situation est inquiétante, parce que le but dans le traitement de cette maladie est d'éviter le plus longtemps possible de retirer une partie de l'intestin, ce qui est possible grâce à la médication.

Eric Benchimol, un gastroentérologue pédiatrique du Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario, à Ottawa, avance que depuis 2000, la probabilité qu'un enfant d'une famille à faible revenu soit opéré pour une affection abdominale inflammatoire est environ 79% plus élevée que chez un enfant de milieu aisé. Avant 2000, la différence observée entre les enfants de ces deux types de familles n'était pas aussi importante, selon le médecin spécialiste.

En fait, de nouveaux médicaments, plus coûteux, pour traiter les affections abdominales inflammatoires ont été commercialisés autour des années 2000.

Et au dire du docteur Benchimol, il est possible que les familles à faible revenu aient plus de difficulté à se payer ces médicaments, ou qu'elles ne parviennent pas à obtenir une approbation rapide de la part, par exemple, des régimes d'assurance-médicaments gouvernementaux.

Selon lui, les immunomodulateur -qui permettent de varier, d'inhiber ou de stimuler les réponses immunitaires- coûtent moins de 1000 $ par année, selon le type de médication requise.

Le gastroentérologue a précisé que de nouveaux médicaments pouvaient coûter entre 2000 $ et 3000 $ par perfusion, requise environ toutes les huit semaines.

Publiée jeudi dans le Journal of Pediatrics, l'étude a été menée par des chercheurs de l'Institut de recherche en services de santé et du Hospital for Sick Children.

Les auteurs ont basé leur étude sur des données concernant 3404 enfants ontariens ayant été diagnostiqués d'une affection abdominale inflammatoire entre 1994 et 2004.