Si les ambulanciers veulent transporter des patients ailleurs qu'à l'urgence des hôpitaux, ils devront vraisemblablement les diriger vers des cliniques médicales plutôt que les CLSC.

La Presse rapportait dans son édition de jeudi que le syndicat des techniciens ambulanciers à Montréal et Laval souhaite que ses membres aient le pouvoir de transporter un patient ailleurs qu'à l'urgence d'un hôpital lorsqu'ils jugent qu'un cas n'est pas une véritable urgence.

Ils souhaiteraient ainsi contribuer à désengorger les urgences, alors que celles-ci sont justement aux prises avec d'importants débordements, notamment à cause des cas de grippe et de gastro-entérite.

À l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux, l'adjointe à la direction générale, Michèle Pelletier, voit difficilement comment ces patients pourraient être transférés dans les CLSC, alors que ceux-ci ne disposent pas toujours de services médicaux en conséquence et que leurs heures d'ouverture sont limitées.

Au Collège des médecins, le président-directeur général Charles Bernard a indiqué que le conseil d'administration du Collège s'était déjà prononcé en faveur d'une formation plus poussée des techniciens-ambulanciers dans ce domaine.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux, de son côté, a fait savoir que la requête des ambulanciers était présentement analysée et que des discussions à ce sujet avaient déjà cours avec le Collège des médecins et l'Université de Montréal.