Les syndiqués de la santé de certaines catégories d'emploi veulent obtenir une prime qu'ont obtenue les infirmières, lors de leur dernière négociation avec l'État.

Ces syndiqués, répartis dans plusieurs syndicats du secteur public, ont adressé une demande à ce sujet au gouvernement et des discussions ont commencé, a confirmé en entrevue Louis Roy, premier vice-président de la CSN.

Il ne s'agit pas d'une réouverture de la convention collective ni d'une demande du front commun, a pris soin de préciser M. Roy. Les primes n'ont d'ailleurs pas été négociée à la table du front commun, lors de la dernière négociation, mais aux tables dites sectorielles (par secteurs, comme la santé).

Lors de sa dernière négociation avec l'État, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 58 000 membres, dont la majorité sont des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes, a obtenu une prime que les autres syndiqués de la santé, qui avaient réglé avec le gouvernement avant la FIQ, n'ont pas obtenue.

Cette prime est versée selon certains critères: qu'il y ait un contexte de pénurie de cette main-d'oeuvre, qu'il y ait recours à de la main-d'oeuvre indépendante, qu'il y ait des heures supplémentaires obligatoires et qu'il y ait une nécessité de service continu et direct, sans bris de service possible, a expliqué de son côté Louise Chabot, première vice-présidente de la CSQ.

Les syndicats qui représentent des membres dans la santé vivant «une situation analogue», ajoute Mme Chabot, demandent donc au gouvernement d'étendre cette prime à leurs membres concernés.

«On discute avec le Conseil du trésor sur des balises, pour voir si ça peut s'appliquer à d'autres titres d'emplois. C'est ce qu'on veut définir avec le gouvernement: les critères. Et une fois qu'on aura négocié les critères, on va aller voir les titres d'emplois en pénurie et voir si la prime s'applique à ces titres d'emplois-là», a expliqué M. Roy.

Selon Mme Chabot, cette prime représente 1 pour cent la première année et 2 pour cent les années suivantes.

La prime pourrait toucher plusieurs milliers de syndiqués dans le secteur de la santé, «au moins 40 000», avance M. Roy, et notamment les préposés aux bénéficiaires.

Le nombre de travailleurs touchés dépendra des titres d'emplois qui seront reconnus comme vivant une situation analogue à celle des infirmières.

«Est-ce qu'on l'étend, par exemple, aux techniciens en radiologie qui font partie des plans de traitement? Est-ce que ça s'applique aux éducateurs qui travaillent auprès des jeunes de façon permanente? Les travailleurs sociaux? Les éducateurs? Les psychologues? Les ergothérapeutes? Les physiothérapeutes? C'est tout ça qu'on est en train d'essayer de discuter avec le Conseil du trésor», a expliqué M. Roy.