Une étude du Conseil canadien de la santé soutient que la raison principale pour laquelle les Canadiens se rendent si souvent dans les salles d'urgence est qu'ils ne peuvent utiliser leurs ressources médicales habituelles les soirs et les fins de semaine.



 

 

La recherche rapporte que la fréquentation des salles d'urgence est plus forte au Canada que dans neuf autres pays étudiés.

Au cours des deux dernières années, près de la moitié des Canadiens s'étant présentés à une salle d'urgence venaient de constater que leur lieu habituel était fermé. À l'inverse, c'est en Allemagne où cette situation s'est produite le moins souvent, selon l'étude que le Conseil a réalisée en collaboration avec des organismes internationaux.

En ce qui a trait à la capacité d'obtenir une consultation auprès d'un médecin dans les 24 heures suivant un malaise, le Canada se classe dernier.

Néanmoins, l'étude signale qu'en général, les Canadiens sont confiants que les soins de santé qui leur sont offerts sont de bonne qualité, bien qu'ils soient critiques à propos de l'attente pour les obtenir.

Le Conseil canadien de la santé a hérité du mandat de vérifier comment les gouvernements du Canada et des provinces et territoires gèrent les mesures décidées en 2004 lors de l'annonce d'un financement fédéral sur 10 ans en matière de santé.

À l'époque, le premier ministre Paul Martin annonçait l'octroi de 41 milliards $ sur dix ans au moyen du Transfert canadien en matière de santé (TCS). La mesure visait à réduire les temps d'attente pour que les Canadiens aient accès en temps opportun aux services de santé essentiels.

Le gouvernement du Canada consacrait alors 4,5 milliards $ à compter de 2004-2005 dans le Fonds de réduction des temps d'attente. En 2010-2011, 250 millions $ doivent être ajoutés en permanence à la base du TCS, principalement pour les ressources humaines en santé.