Alors que les négociations ont repris cette semaine entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), les membres de ce syndicat ne lésinent pas sur les moyens de pression pour faire entendre leurs revendications.

Des infirmières ont refusé lundi soir de se présenter pour leur quart de travail à l'urgence de l'hôpital de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, avant de finalement rentrer au boulot non sans avoir exhorté la direction à apporter des solutions au manque de personnel.

Et mercredi, ce sera au tour des professionnelles en soins du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes de faire entendre leur voix lors d'un rassemblement prévu devant l'hôpital de Saint-Eustache.

Mais selon le vice-président de la FIQ, Daniel Gilbert, le syndicat ne cherche pas nécessairement à accentuer la pression mais plutôt à résonner les administrateurs locaux des établissements de santé pour qu'ils prennent des décisions au sujet des «mauvaises» conditions de travail de ses membres.

Et M. Gilbert affirme que tant et aussi longtemps que le gouvernement n'offrira pas de propositions structurantes et permanentes à l'ensemble des professionnelles du réseau, de telles actions seront entreprises.

Le nerf de la guerre demeure la diminution de la charge de travail des infirmières, l'élimination du recours au temps supplémentaire et à celui la main-d'oeuvre indépendante par les employeurs, a rappelé Daniel Gilbert.

Ce dernier affirme que la FIQ prendra les décisions «qui s'imposent» pour faire évoluer le plus rapidement possible les négociations si celles-ci piétinent. Mais selon M. Gilbert, il n'y a pas urgence de conclure «à rabais» le dossier puisqu'il s'agit d'un important contrat d'une durée de cinq ans.

Par ailleurs, le représentant syndical dresse un bilan positif de la tournée des membres du comité exécutif de la FIQ cet été à travers le Québec. Selon lui, les syndiqués rencontrés ont apprécié pouvoir discuter avec l'exécutif et ont confirmé que la décision de refuser l'entente du mois de juin était la bonne.

M. Gilbert souligne par ailleurs que les membres de la FIQ espèrent toujours arriver à une entente sans avoir recours à une grève légale.