L'hôpital de Baie-Saint-Paul devra être démoli et celui de La Malbaie rénové puisque ces deux établissements situés dans Charlevoix ne sont pas conformes aux normes sismiques.

C'est ce qu'a appris samedi la population de la région, qui devra également composer avec le redéploiement des services de santé offerts.

La mauvaise nouvelle est tombée le 23 août, lorsqu'une étude sur le rehaussement sismique à effectuer sur les deux établissements a été remise à la direction générale du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Charlevoix.

Et samedi, lors d'une importante conférence de presse à Baie-Saint-Paul, c'était au tour de cette dernière, du ministre de la Santé, Yves Bolduc et de la chef de l'opposition péquiste et députée de Charlevoix, Pauline Marois, d'informer la population concernée que leurs établissements de santé étaient vétustes.

Ainsi, le rapport conclut que l'hôpital de Baie-Saint-Paul devra être démoli puisque sa rénovation aurait coûté trop cher et que la sécurité n'aurait pas pu être assurée une fois les travaux terminés, a indiqué Yves Bolduc.

La relocalisation des services prendra de six à douze mois, a-t-il ajouté. Environ 600 personnes seront touchées, incluant les patients ainsi que les employés de l'établissement qui ne devront toutefois pas sortir de Baie-Saint-Paul pour être soignés ou pour aller travailler.

La construction d'un nouvel hôpital pourrait prendre de trois à cinq ans alors que celui d'un Centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) pourrait s'échelonner sur quatre ans, a informé le ministre.

Et la facture? «Il est trop tôt pour se prononcer sur les coûts», a-t-il répondu, tout en précisant que l'opération serait certes moins compliquée et dispendieuse que dans le cas du futur CHUM.

Quant à l'hôpital de La Malbaie, le diagnostic est moins grave. L'établissement de santé aura droit à une cure de rajeunissement puisque des travaux évalués à 3,9 millions de dollars seront entrepris. M. Bolduc a indiqué que ceux-ci seront entamés sans délais et qu'ils s'échelonneront sur une période de six à douze mois. Ils visent essentiellement à renforcer la structure du bâtiment.

De plus, les services continueront à être offerts dans cet hôpital, où les services d'urgences reçoivent jusqu'à 15 000 patients par année.

Le ministre de la Santé a souligné que la priorité était de s'assurer que les usagers reçoivent les meilleurs soins possibles, et ce, dans un environnement sécuritaire.

La députée de la région et chef de l'opposition péquiste, Pauline Marois, s'est dite satisfaite de la réaction gouvernementale dans ce dossier. «Le plus important était que rapidement, ayant eu le rapport en main, l'on puisse informer le personnel, les médecins, la population pour les rassurer sur le fait qu'on allait continuer à offrir des services de santé, 24 heures sur 24 et sept jours par semaine.»

Par ailleurs, les hôpitaux des autres régions du Québec n'ont rien à craindre, a assuré le ministre Bolduc. «C'est très très particulier à la région de Charlevoix, il y a un phénomène qu'ils ne sont pas trop capables d'expliquer qui fait que l'activité sismique est la plus élevée au Canada.»