Le Bureau du coroner suggère d'abaisser la température de l'eau chaude à 38 degrés celcius dans les centres de soins pour les personnes âgées.

Ainsi, 19 décès consécutifs à d'importantes brûlures causées par un contact prolongé, indu ou accidentel avec de l'eau chaude ont été répertoriés entre 2000 et 2009. Parmi ces 19 décès, le Bureau du coroner a répertorié 15 morts touchant la population âgée de 65 ans et plus. Ces décès sont survenus principalement dans la salle de bain, plus particulièrement dans la baignoire.

Actuellement, le Code de construction du Québec et le Code national de la plomberie - Canada 2005 prévoit un maximum de 49 degrés celcius à la sortie des robinets des bains et des douches, mais la mesure ne s'applique qu'aux nouvelles installations de plomberie.

Or, un nombre important de résidences pour personnes âgées occupent des immeubles construits avant l'adoption de cette limite et leur système de plomberie peut donc fournir une eau plus chaude et potentiellement plus dangereuse pour leurs résidants.

Au fil des ans, plusieurs coroners se sont penchés sur ce problème  dans des résidences pour personnes âgées et dans des CHSLD.

Parmi les solutions envisageables, la coroner Catherine Rudel-Tessier évoque le cadre de référence de la Corporation d'hébergement du Québec, qui énonce une limite maximale de 40 degrés celcius à la sortie des robinets.

Elle cite par ailleurs ses discussions avec un médecin du Centre des grands brûlés de l'Hôtel-Dieu de Montréal, qui l'ont amenée à penser qu'une température de 38 degrés celcius pourrait suffire au bien-être des résidants tout en minimisant considérablement les risques de brûlures.

Enfin, plus généralement, plusieurs coroners recommandent à la Régie du bâtiment de mener à bien les travaux qu'elle a amorcés et de mettre en place une norme spécifique fixant une température maximale sécuritaire de l'eau aux points de services dans les résidences pour personnes âgées et les CHSLD.