Minée par des problèmes sociaux et de santé publique, la région du Grand Nord québécois profitera de 340 millions de dollars de plus pour améliorer les services offerts à la population.

Le gouvernement du Québec et la Régie régionale de la santé du Nunavik ont en effet conclu une entente échelonnée sur sept ans pour la prestation et le financement des services de santé et des services sociaux dans la toundra.

Annoncée lundi à Kuujjuaq par le premier ministre Jean Charest, l'entente permettra la construction ou l'agrandissement d'installations dans les 14 villages du Nunavik et l'achat d'appareils de haute technologie médicale.

Le plan stratégique 2009-2016 prévoit également la construction de logements pour les employés, un facteur déterminant dans cette région isolée au climat hostile pour faciliter le recrutement et la rétention du personnel.

L'objectif poursuivi par Québec et les autorités inuit est d'accentuer la lutte aux fléaux endémiques qui affligent les communautés de la région, comme l'abus d'alcool et la consommation de drogue.

À cela s'ajoutent la mortalité infantile, le suicide, les abus sexuels, la violence, les problèmes de santé mentale, physique et dentaire.

En vertu de l'accord, les communautés vont «prendre en charge leur santé et leur bien-être», a dit le ministre responsable des Affaires autochtones, Pierre Corbeil, présent à Kuujjuaq aux côtés de M. Charest et de la ministre déléguée aux Services sociaux, Lise Thériault.

Certains services spécialisés non disponibles en milieu nordique continueront toutefois d'être offerts à Montréal, a ajouté le ministre Corbeil.

Québec et la Régie régionale du Nunavik ont par ailleurs convenu des modalités administratives concernant la gestion financière et la reddition de comptes pour les services rendus dans la région.

Avec cette entente, le gouvernement pose «un geste supplémentaire pour répondre aux préoccupations et aux besoins des familles vivant dans les 14 villages de la région», a pour sa part souligné M. Charest dans un communiqué.