Cinq ans après le jugement de la Cour suprême du Canada dans l'affaire Chaoulli, la Coalition solidarité santé continue de s'élever contre la privatisation des soins de santé au Québec.

Selon la coalition, la réponse de Québec au jugement Chaoulli aurait pu être une excellente occasion de renforcer le système public de santé, sauf que le gouvernement a préféré encourager, selon elle, «le clan des promoteurs du privé, au détriment de la santé de la population et du bien commun».

La coalition prend pour indice une discussion qui se tiendra à la Conférence de Montréal intitulée «Santé: Propriété intellectuelle et gouvernance». Elle soutient qu'une brochette de politiciens et de financiers discuteront des façons pour exploiter les services de santé, qu'ils voient, dit-elle, comme une source potentielle de profits.

Pour la Coalition solidarité santé, seul un système intégralement public, géré et financé publiquement, est garant d'un système équitable et efficient.

A ses yeux, depuis le jugement Chaoulli, les menaces au régime public et universel se sont accentuées. De plus, la contribution santé et la franchise santé constituent une transformation fondamentale non seulement du financement de la santé mais de toute la fiscalité, qui s'inscrit dans une logique de «fragmentation du bien commun».