Les infirmières ont choisi de camper devant le parlement tant que les députés siégeront, dans l'espoir de faire avancer leur cause.

Une centaine d'entre elles, membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, ont entrepris leur moyen de pression dans la nuit de lundi à mardi et leur campement devrait se poursuivre jusqu'à vendredi, date de la fin des travaux parlementaires.

Les infirmières, qui craignent d'être laissées pour compte dans le processus actuel de renouvellement des conventions collectives, croient possible d'atteindre un règlement négocié d'ici là sur leurs futures conditions de travail.

En point de presse, la présidente de la fédération, Régine Laurent, a dit qu'elle voulait appuyer la médiation. Elle a dit que le gouvernement avait une obligation morale de régler le litige dans le secteur de la santé, et ce, dans les prochains jours.

On ne veut pas que les députés partent en vacances avant que le gouvernement ait réglé, a-t-elle dit.

Les infirmières ont soumis, lundi, une proposition aux négociateurs gouvernementaux. L'aménagement du temps de travail, en vue de diminuer le temps supplémentaire, constitue une de leurs principales revendications.

Dans leur démarche, les infirmières ont reçu l'appui de l'opposition péquiste. La chef du Parti québécois, Pauline Marois, est venue leur dire un mot d'encouragement, mardi matin.

Le porte-parole péquiste en santé, Bernard Drainville, a quant à lui revendiqué un règlement négocié qui ne se ferait pas au détriment des infirmières.

Il a déploré l'exode des infirmières vers les agences privées et souhaité que Québec récupère l'argent versé à ces agences pour embaucher davantage d'infirmières.

S'il n'y a pas un règlement négocié à court terme, M. Drainville a dit craindre la démission d'infirmières qui iraient vers le privé.