Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est à la tête d'un partenariat public-privé sans précédent au pays qui se lance dans la lutte contre la maladie pulmonaire obstructive chronique, englobant l'emphysème et la bronchite chronique. En plus d'une mobilisation des laboratoires du réseau public dans au moins quatre provinces, cinq géants pharmaceutiques, dont le fabricant du vaccin H1N1, GlaxoSmithKline, financent les travaux.

La phase un de cette ambitieuse recherche avec pour objectif ultime de trouver une cure à la maladie pulmonaire chronique (MPOC), bénéficie d'une somme de démarrage de 1,5 million afin de mettre sur pied sur banque de tissues et d'identifier 2000 hommes et femmes qui se suivis sur au moins cinq ans. La recherche a ceci de particulier qu'elle cible les cas légers de MPOC ou les personnes à risques.

L'an prochain, le CUSM espère être en mesure de rattacher les ficelle pour lancer la phase deux de la recherche. Une première dans le genre au Québec. À terme, les chercheurs associés au projet, avec l'apport des Instituts de recherche de santé du Canada (IRSC), espèrent créer une plate-forme de recherche avec un accès à une base de données et à une banque de tissus, permettant de mieux choisir les traitements.

Le nouvel organigramme pancanadien de recherche, baptisé «CanCold», compte sur l'expertise du spécialiste montréalais de santé respiratoire du CUSM, Dr Jean Bourbeau, ainsi que sur Dr Wan Tan, de la Colombie-Britannique. Les deux chercheurs ont expliqué lors d'un point de presse, ce matin, que les maladies pulmonaires obstructives chroniques sont la quatrième cause de mortalité au Canada. Et que les derniers travaux démontrent qu'elles touchent des gens de plus en plus jeunes, particulièrement des femmes, encore actives professionnellement. Et que ces prévalences augmentent ans cesse.

Bien entendu, la cigarette est reconnue dans 90% des cas comme une cause de la maladie incurable à ce jour. Mais des facteurs comme la génétique, la pollution de l'air (travail et environnement de vie), et des antécédents d'infections pulmonaires durant l'enfance sont aussi en cause. La recherche permettra donc de se pencher plus particulièrement sur les causes héréditaires.