Les syndicats du secteur de la santé réclameront la médiation dès le 20 avril si leur rencontre avec le ministre responsable, Yves Bolduc, jeudi, à Québec, ne permet pas un déblocage des pourparlers.

Selon la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent, les négociations vont bon train dans tous les secteurs publics et parapublics, sauf celui de la santé.

La FIQ, qui regroupe entre autres la grande majorité des infirmières du réseau public, déplore notamment que Québec persiste à vouloir instaurer des horaires prévoyant des heures de travail étalées sur de longues périodes mais réparties de manière irrégulière.

Ainsi, par exemple, l'octroi d'un certain nombre d'heures à combler durant une semaine ou un mois permettrait aux employeurs d'assigner une infirmière durant plusieurs heures consécutives sans devoir lui payer de temps supplémentaire si elle n'excède pas le total prévu durant la semaine ou le mois. De plus, une employée pourrait se voir assignée 15 heures de travail durant une semaine, 35 heures la semaine suivant et ainsi de suite, rendant la planification familiale impossible.

Mme Laurent fait valoir que l'écrasante majorité de ces employés sont des femmes, dont une forte proportion sont soutiens de famille, et elle avertit que le syndicat ne laissera pas leurs conditions de vie se détériorer à ce point.

Régine Laurent dit vouloir sonder le terrain une dernière fois auprès du ministre pour voir s'il y a une véritable volonté de négocier ou si, selon son expression, l'employeur préfère maintenir la voie de l'intimidation.