La journée de mardi, le 6 avril, marquera la fin de la vente des cigarillos à l'unité. Cette mesure avait été annoncée dans le projet de loi fédéral C-32, en octobre 2009.

En vertu de cette législation fédérale, seuls les emballages d'au moins vingt cigarillos seront permis sur les tablettes. Les fabricants de cigarillos ne pourront plus vendre leurs produits en format individuel.

Cette décision a été présentée comme une manière de restreindre la commercialisation du tabac auprès des jeunes. De nombreux groupes antitabac ont répété maintes fois que la consommation de tabac chez les jeunes avait augmenté après l'introduction des cigarillos.

Pour Nathalie Juteau, du Conseil québécois sur le tabac et la santé, les cigarillos sont un produit qui a servi à l'industrie du tabac pour mener les jeunes vers le tabagisme.

A la Société canadienne du cancer, le porte-parole, André Beaulieu, précise que les statistiques ont démontré qu'une la tendance à la baisse de tabagisme s'observait chez les jeunes de 12 à 19 ans avant l'arrivée des cigarillos. Par la suite, une forte progression a été observée. Il se dit convaincu que cette croissance peut être reliée aux cigarillos et leurs saveurs accrocheuses, présentés dans des emballages colorés et au goût du jour.

Plus tard cet été, la question des additifs sera visée par une seconde vague du projet de loi C-32. A partir du 5 juillet 2010, de nombreuses substances ajoutées aux cigarettes et aux cigarillos pour leur donner un arôme particulier ou pour atténuer l'âcreté du tabac seront bannies.

Au groupe Monchoix.ca, la porte-parole, Arminda Mota, n'a pas voulu commenter ni s'exprimer sur l'entrée en vigueur de cette disposition de la Loi C-32, précisant qu'elle avait «d'autres chats à fouetter».