L'Ordre professionnel des diététistes du Québec préconise une plus grande place à l'alimentation dans le réseau de la santé afin d'en réduire les coûts.

Des membres de l'Ordre ont constaté une détérioration de la qualité de l'alimentation dans les établissements de santé et une réduction du budget qui y est alloué.

Selon le président de l'Ordre, Michel Sanscartier, une meilleure nutrition peut réduire la durée des hospitalisations et des complications chirurgicales lors de traitements. Il soutient également qu'un apport accru en protéines augmente l'efficacité des médicaments.

M. Sanscartier ajoute que l'intervention nutritionnelle est peu coûteuse comparée aux interventions médicales.

Les premiers Etats généraux de l'Ordre, tenus récemment, avaient pour objectif de dresser un portrait de l'alimentation au Québec et de dégager des priorités d'action pour améliorer la santé de la population.

Les diététistes souhaitent ainsi favoriser une approche de prévention plutôt que de soins.

A titre d'exemple, le président de l'Ordre souligne que des personnes se présentent à l'hôpital pour de l'hypoglycémie alors que cette situation pourrait être traitée avec un programme nutritif à la maison.

Dans la foulée des actions préconisées, il est suggéré de convaincre l'industrie agro-alimentaire de mettre en marché des produits plus sains, faibles en sel et sans agents de conservation.

Avec le vieillissement de la population, M. Sanscartier indique que cette sensibilisation pourrait aussi viser les épiciers. Il aimerait que les détaillants offrent de plus petites portions pour les besoins des personnes âgées qui vivent seules.

L'Ordre voudrait aussi éduquer la population à diversifier son alimentation afin de consommer moins de protéines au quotidien. Une mesure qui permettrait aussi de réduire la trace environnementale laissée sur la planète.

Parmi les participants des Etats généraux, on comptait entre autres des représentants des ministères de la Santé et de l'Agriculture, de l'Union des producteurs agricoles (UPA), et de l'Association des diabétiques du Québec.

Un rapport devrait suivre prochainement pour présenter différentes recommandations.