Energie atomique du Canada limitée (EACL) a annoncé jeudi que le réacteur nucléaire de Chalk River, qui produit des isotopes médicaux, devrait être prêt à reprendre du service vers la fin du mois de juillet.

Dans un communiqué, EACL a indiqué que 56 pour cent des réparations commencées en mai dernier sur le réacteur situé en Ontario avaient été effectuées. Une révision du calendrier, réalisée avec le concours d'experts indépendants, a permis de conclure que terminer le reste des travaux pour la fin du mois de juillet était un objectif réalisable. La société a précisé que le nouvel échéancier avait été établi avec prudence et qu'elle tenait compte du degré de difficulté des dernières réparations.

Le président de l'Association canadienne de médecine nucléaire, le Dr Jean-Luc Urbain, a déclaré que c'était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne, parce que l'EACL estime qu'il est possible de réparer le réacteur. Mauvaise, parce que les réparations peuvent échouer.

La longue pénurie d'isotopes médicaux, qui servent à diagnostiquer certains cancers et problèmes cardiovasculaires, est difficile pour les hôpitaux, les cliniques et les patients.

Le réacteur de 52 ans a été arrêté au printemps dernier après qu'une importante fuite d'eau eut été détectée à la suite d'une panne d'électricité dans la région. Au départ, les réparations devaient prendre un mois. Mais il est rapidement devenu évident que les travaux se prolongeraient.

La fermeture du réacteur ontarien, qui a coïncidé avec celle d'un réacteur néerlandais, a provoqué une pénurie mondiale d'isotopes médicaux. Le réacteur de Chalk River et celui de Petten, aux Pays-Bas, produisent normalement la majorité des isotopes médicaux utilisés dans le monde.