La pénurie d'infirmières est un mythe, selon le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet.

Il affirme que les problèmes vécus dans le système de santé québécois ne sont pas l'effet d'un manque d'infirmières, mais bien des piètres conditions de travail qui leur sont offertes.

M. Brunet explique que l'Ordre des infirmières du Québec soutient qu'il n'y a jamais eu autant de nouvelles diplômées dans la province. Celles-ci ne seraient simplement pas attirées vers le réseau public.

Il ajoute que celles qu'y osent le font pour des conditions qui ne motivent pas à y rester.

Le président du Conseil avance que dans les dernières années, 2000 nouveaux gestionnaires ont fait leur entrée dans le réseau de santé public, tandis que beaucoup moins de postes permanents d'infirmières ont été créés.

De l'avis de Paul Brunet, «lorsqu'il y a pratiquement autant de ressources pour gérer le réseau que pour soigner», il y a lieu de se poser des questions.

Le président du Conseil pour la protection des malades ajoute que la pénurie de médecins est plus criante. Il rapporte que les autorités du ministère de la Santé prétendent toutefois que les cohortes de futurs diplômés pourraient suffire à combler les manques d'ici 2015.

Cela dit, souligne M. Brunet, encore faut-il que ceux-ci choisissent alors le réseau public.