Les employés de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) ont manifesté hier midi devant leur établissement pour dénoncer le recours aux heures supplémentaires obligatoires. «Le gouvernement ne se force plus pour empêcher le recours aux heures supplémentaires obligatoires. On a normalisé quelque chose d'anormal», déplore le président des Professionnels en soins de santé unis (PSSU), Michel Léger. La fin de semaine dernière, aux urgences de l'HMR, 27 personnes ont dû travailler plus longtemps que prévu. «Ça n'a pas de sens», déplore M. Léger.

Pour la vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Sylvie Savard, les employés de tout le réseau en ont par-dessus la tête des heures supplémentaire obligatoires.

 

«Il y a des solutions. On pourrait notamment augmenter le taux d'infirmières à temps plein. Actuellement, 40% des infirmières du réseau sont à temps partiel. Le gouvernement refuse de nous écouter. Ça fait des années qu'on dit qu'il faut faire quelque chose. Mais il n'y a aucune progression.» Mme Savard rappelle que, d'ici trois ans, 17 000 infirmières seront admissibles à la retraite. «Il est temps d'agir», dit-elle.