Le ministre québécois de la Santé, Yves Bolduc, n'a pas l'intention d'assouplir les nouvelles normes pour les cliniques privées d'avortement au Québec.

Le ministre pourrait toutefois leur accorder un délai pour s'ajuster, de même qu'une aide financière, a-t-il fait savoir, samedi, en marge du congrès des jeunes libéraux du Québec qui se déroulait en fin de semaine, à Sainte-Thérèse, dans les Laurentides.

En vertu du projet de loi 34, les cliniques privées pratiquant des avortements devront se faire reconnaître comme des cliniques médicales spécialisées pour pratiquer des avortements remboursés par la Régie de l'assurance maladie du Québec, ce qui nécessite un permis délivré par la province. La loi, qui exige que les avortements soient pratiqués en salle d'opération, devrait être en application le 30 septembre.

La clinique de l'Alternative, dans le quartier Centre-Sud de Montréal, a déjà fait savoir qu'elle cessera de pratiquer des avortements à compter du 30 septembre, faute de moyens pour s'ajuster. Ce qui obligerait plus de 1000 femmes à se trouver un nouvel endroit pour interrompre une grossesse non désirée.

En réponse aux préoccupations de jeunes libéraux, le ministre Bolduc s'est dit ouvert à des accommodements pour certaines cliniques comme L'Alternative en leur fournissant une aide spéciale et un délai pour s'équiper.

Il a aussi déclaré que le secteur public prendrait la relève si les cliniques privées ne pouvaient se plier aux nouvelles normes.