Le conflit de travail qui couvait depuis des mois entre le gouvernement et les ambulanciers tire à sa fin. Les deux syndicats représentant quelque 4000 paramédics ont conclu cet après-midi des ententes de principe avec Québec.

«C'est un rajustement salarial substantiel», a convenu le président du syndicat du préhospitalier représentant les paramédics d'Urgence-Santé à Montréal et Laval, Réjean Leclerc.

Si les ambulanciers ratifient l'entente de principe, ceux qui se trouvent au sommet de l'échelle salariale verront leur rémunération grimper de 24,30$ l'heure à 30,40$ l'heure.

Les 3200 syndiqués de la CSN ont confirmé l'entente en début de soirée, quelques heures après leurs 800 confrères représentés par la FTQ.

Le pacte est survenu quelques heures après une reprise des moyens de pression des ambulanciers. Les deux parties avaient rompu les pourparlers, vers 4h30 ce matin.

Le gouvernement a rappelé les représentants syndicaux à la table en après-midi. Les échanges des dernières heures ont permis de régler le principal point d'achoppement, soit la progression des travailleurs dans une échelle salariale qui avait déjà fait l'objet d'une entente.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, s'est dit «très heureux» du dénouement.

«C'est toujours long quand on négocie, a-t-il convenu. Et c'est toujours dans les derniers kilomètres que les solutions arrivent.»

Le porte-parole des syndiqués de la FTQ, Yves Imbeault, a pour sa part déploré qu'il ait fallu tant de mois de négociations avant d'en arriver là.

«Pour nous, c'est clair que ça aurait dû être réglé il y a un an, a-t-il affirmé. On a tenté à maintes reprises de s'asseoir avec le ministère pour mettre en application ces travaux-là.»

Les syndiqués avaient brandi la menace d'une grève générale si aucun accord n'était conclu à la fin de la semaine. Mais le Conseil des services essentiels avait jugé que tout moyen de pression serait illégal, puisque la convention collective est déjà en vigueur jusqu'en 2010.