Le décès de l'actrice Natasha Richardson soulève des questions sur la rapidité des soins offerts aux patients au Québec et ce, jusqu'aux États-Unis.

Dans une entrevue à l'Associated Press, reprise par plusieurs médias américains, le directeur du service de traumatologie de l'hôpital Général de Montréal, Tarek Razek a relevé que l'absence d'un hélicoptère médical a pu jouer un rôle dans la mort de l'actrice, la semaine dernière, à la suite d'une chute en ski. «Il m'est impossible de commenter son cas en particulier, mais ce que je dirais, c'est que le trajet de Mont-Tremblant et Montréal dure environ 2 heures et demie, et l'hélicoptère est évidemment le moyen le plus rapide.» Le Centre hospitalier Laurentien, premier endroit où l'actrice a été emmenée, n'était pas spécialisé dans le traitement des traumatismes crâniens et son transfert rapide à Montréal était crucial. «Notre système n'est pas conçu en fonction des traumas et n'est pas au niveau de ce qui est offert dans les autres villes du Canada, et encore moins des États-Unis», a dit le Dr Razek.

 

Ce point de vue rejoint celui de l'ancien chef de l'urgence à l'Hôpital général de Montréal, qui a aussi affirmé que les délais de transport de l'actrice avaient été beaucoup trop longs. Dans une entrevue avec Le Devoir, samedi, le Dr Michael Churchill-Smith a jugé que la mort de Natasha Richardson aurait «possiblement» pu être évitée si elle avait été héliportée.

Par ailleurs, des amis et des proches de l'actrice se sont réunis hier dans une petite ville de l'état de New York pour lui faire leurs adieux.

- Avec L'Associated Press