Dans l'attente de la prochaine négociation prévue en 2010, les 358 pharmaciens pratiquant en milieu hospitalier ont accepté dans une proportion de 83 pour cent des mesures administratives du ministère de la Santé et des Services sociaux pour améliorer en partie leurs conditions salariales qui deviennent plus concurrentiels avec celles des pharmaciens en pratique privée.

Ces mesures seront financées à même le budget actuel des établissements de santé.

Elles sont basées sur un accroissement de l'offre de soins et services en pharmacie. Ainsi, les pharmaciens à temps complet qui accepteront de hausser leur nombre d'heures de travail de 36,25 heures à 40 heures par semaine, et tous les pharmaciens à temps partiel qui passeront de 7,25 heures à 8 heures de travail par jour, bénéficieront d'une prime variant de 5 à 10 pour cent.

L'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec précise que ces primes ne règlent toutefois pas l'écart salarial de l'ordre de 30 pour cent à l'entrée dans la pratique entre le milieu hospitalier et la pharmacie privée.

Elle rappelle que les discussions relatives à cet écart seront d'ailleurs au coeur des négociations visant le renouvellement de l'entente de travail des pharmaciens hospitaliers en 2010.

Le président de l'association, Charles Fortier, affirme que tant que l'équilibre ne sera pas réellement rétabli entre les conditions offertes aux pharmaciens du réseau public et ceux des pharmacies privées, la relève continuera de tourner le dos à la pratique de la pharmacie hospitalière.

Selon l'association, un finissant en pharmacie gagnera un peu plus de 60 000 $ en milieu hospitalier alors qu'il se fera offrir quelque 83 000 $ en pratique privée.

À la suite de l'entente, les moyens de pression en place depuis le 30 octobre dernier ont été levés.