Le Centre de la santé et des services sociaux de l'Ouest-de-l'île de Montréal estime qu'«il n'y a pas eu de faute professionnelle» et que les procédures en place «ont été respectées», malgré le fait qu'un bébé mort-né à l'Hôpital du Lakeshore se soit retrouvé dans une buanderie, à la mi-janvier.

Et bien que les procédures habituelles aient été respectées, celles-ci ont déjà été modifiées afin d'éviter que d'aussi tragiques événements se reproduisent, a fait savoir la direction du CSSS, qui a rencontré la presse, vendredi, pour faire part des résultats de son enquête interne.

À la mi-janvier, des employés d'une buanderie avaient découvert le corps d'un bébé mort-né au milieu des draps provenant de cet hôpital de l'ouest de l'île de Montréal.

La dépouille du bébé, emmaillotée dans un drap de finette, a été confondue avec de simples draps sur une civière, a expliqué la direction.

Dans la nuit du 14 au 15 janvier, la dépouille du bébé dans son drap, après l'autopsie, a été déposée sur une civière à la morgue. Un employé a cru qu'il s'agissait d'un simple amas de draps usagés sur une civière et les a déposés dans la chute à linge, conformément aux procédures.

«Il n'y a aucun employé qui va être blâmé», a indiqué la directrice générale du CSSS, Suzanne Turmel.

Cette façon de procéder était ou est en vigueur dans la majorité des hôpitaux du Québec, a soutenu Mme Turmel. «Ce sont les normes de transport de dépouilles ou de personnes décédées qui sont en vigueur dans la majorité des établissements», a-t-elle indiqué.

«Nous, on a les procédures qui étaient aux normes, à l'époque, aux normes que l'on connaît. C'est évident, avec l'incident qui s'est produit, que ces procédures-là n'étaient pas assez resserrées», a-t-elle admis.

Désormais, le corps d'un bébé transporté à la morgue sera enveloppé dans un linceul en plastique et sera placé dans une bassinette. Et c'est la bassinette, non le corps du bébé, qui sera recouverte d'un drap, a expliqué la docteure Nora Zaklama, chef pathologiste à l'hôpital.

De plus, un décompte des dépouilles sera fait et comparé au registre de l'hôpital chaque fois que la porte de la morgue sera ouverte.

La direction s'est faite avare de commentaires sur la famille endeuillée. Elle a par exemple refusé de dire si cette famille a été ou sera indemnisée. La famille, qui a finalement récupéré la dépouille du bébé, a été rencontrée deux fois par la direction, a indiqué Mme Turmel.

On a toutefois su que le foetus avait 34 semaines et était donc presque à terme.

Les employés de la buanderie qui avaient trouvé le corps du nouveau-né avaient dû être traités pour choc nerveux.