Une enquête judiciaire conclut que d'importantes lacunes de contrôle de qualité dans le laboratoire du pathologiste Rajgopal Menon à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, ont mené à une multitude de graves erreurs de diagnostic.

Dans un rapport déposé ce mercredi, le responsable de l'enquête, le juge Paul Craghan, ajoute que le Dr Menon aurait dû être dépouillé de son permis de pratique en 2005, deux ans avant d'être suspendu.Aucun contrôle respectable de la qualité n'était en vigueur au laboratoire du médecin à l'Hôpital régional de Miramichi depuis une douzaine d'années et le ministère néobrunswickois de la Santé ignorait si les laboratoires de pathologie de la province étaient soumis à des contrôles acceptables.

Rajgopal Menon a travaillé à cet hôpital de Miramichi de 1995 jusqu'en début de 2007. C'est là qu'il a été suspendu en raison de l'addition de plaintes sur une multitude de diagnostics incomplets et sur des délais dans la communication des résultats de tests de laboratoire.

Plus tôt en 2008, on a appris que 18 des 227 rapports sur des cas de cancer du sein ou de la prostate soumis au Dr Menon avaient été incomplets et que trois pour cent étaient incorrects.

Parmi ses 52 recommandations, le juge Creaghan écrit que le Collège des médecins et chirurgiens devrait disposer de plus de ressources pour mieux gérer les cas d'intervention disciplinaire.

Pour sa part, le Dr Menon, qui est septuagénaire, maintient que son travail n'a pas été aussi mauvais que ce qui a été rapporté lors de l'enquête et soutient avoir été victime d'une vendetta de la direction de l'hôpital.