Juste avant les festivités du Nouvel An, la Ville de Montréal sort l'artillerie lourde pour terminer une bonne partie du déneigement des rues. Les camions continuent à sillonner les rues, mais les véhicules remorqués compliquent la tâche, a indiqué la Ville dimanche lors de son point de presse quotidien.

«Il y a une recrudescence. On parle de 1000 véhicules remorqués, alors que samedi, on parlait de 300», a déploré Michel Frenette, ingénieur responsable du déneigement à la Ville de Montréal. Chaque véhicule remorqué ralentit l'opération, a-t-il précisé.

Échéance retardée

Samedi, M. Frenette a dû se résoudre à annoncer que la date à laquelle devrait finir l'opération de déneigement était reportée.

Plutôt que vendredi prochain, c'est maintenant dans la journée du dimanche 6 janvier que toutes les accumulations de neige liées à la tempête de la semaine dernière devraient avoir été ramassées, prévoient les autorités municipales.

«On s'attend à huit ou neuf jours de chargement», a indiqué Michel Frenette. «Ce qu'on souhaite, c'est que pour le 7 janvier, pour le retour au travail, tout soit correct dans les rues de Montréal»

Vendredi, on prévoyait plutôt une opération qui durerait sept jours et prendrait fin le 4 janvier.

L'ingénieur a profité de ses points de presse pour rappeler aux Montréalais que leur collaboration est capitale pour terminer le déneigement des rues, notamment en ce qui concerne les places de stationnement.

Congé mérité

Comme prévu, le chargement de la neige sera suspendu dans les arrondissements à compter de ce soir, et ce, jusqu'au 2 janvier. En effet, une pause de 36 heures doit être offerte aux employés, conformément à la Loi sur les heures de travail.

Cette pause festive sera la bienvenue après plusieurs journées consécutives de travail à raison de 12 heures par quart, a expliqué M. Frenette. «On ne se le cache pas, c'est une opération d'envergure, a-t-il convenu. Ça va faire du bien, un bon 36 heures de repos.»

Environ 3000 personnes et 2200 pièces d'équipement sont à l'oeuvre pour déneiger les voies publiques montréalaises. L'opération devrait coûter autour de 25 millions pour la seule tempête de jeudi.

Du fil à retordre

Les 120 cm de neige tombés au sol depuis le début de l'hiver donnent du fil à retordre aux employés de la Ville et à ceux des entrepreneurs privés.

Rien n'est toutefois insurmontable, a estimé M. Frenette, qui assure avoir connu pire - notamment pendant l'hiver 2007, où 180 cm avaient déferlé sur la métropole à pareille date.

«Essentiellement, on essaie d'être partout en même temps. Ce n'est quand même pas de la glace qu'on enlève, mais de la neige. On va passer à travers cela», a-t-il assuré.

Le déneigement des trottoirs demeure la priorité des équipes déployées sur le terrain.