Gérald Tremblay ayant démissionné lundi dernier, la question de savoir qui deviendra maire de Montréal par intérim est incontournable. La décision finale sera prise par le conseil municipal le 16 novembre prochain, à la suite de 3 jours de campagne, où les candidats devront jouer du coude afin de convaincre leurs pairs de leur confier ce mandat.

Qui se présentera? La question demeure entière. Chose certaine, le greffier de la Ville a aujourd'hui clarifié les règles du jeu. Le 16 novembre prochain, le maire par intérim sera élu par une majorité simple des voix, c'est-à-dire celui qui, à la fin du dépouillement des votes, obtient le plus haut score. Pour le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, cette décision est décevante.

«Nous sommes déçus que le vote pour le maire par intérim en soit un à majorité simple, plutôt qu'un vote à majorité absolue, qui comporterait plusieurs tours et qui assurerait que le maire par intérim reçoive l'appui de plus de 50% des élus du conseil de ville», a-t-il précisé par voie de communiqué.

Pour son équipe, la transition vers la prochaine campagne électorale municipale doit être sereine et surtout, multipartiste.

«Nous souhaitons également que le prochain comité exécutif, qui aura à accompagner le maire intérimaire durant la prochaine année, en soit un collégial, qui comporterait des membres de chaque formation politique présente au conseil de ville. Le choix de la personne qui occupera le poste de maire par intérim devra nécessairement refléter ces impératifs», a précisé M. Bergeron.

L'autre parti de l'opposition à l'Hôtel de Ville, Vision Montréal, n'a toutefois pas de problèmes avec les procédures démocratiques menant à la nomination du nouveau maire.

Toutefois, comme l'a indiqué à La Presse la mairesse de l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Anie Samson, le maire désigné devra travailler afin de rétablir l'intégrité à la Ville de Montréal.

«C'est la première fois que ça arrive dans l'histoire de Montréal. Il n'y avait pas de normes de réélection d'un maire en cours de route. Donc le greffier a pris en compte tout ce qui existait et il a mis ça dans un règlement qui est correct, parce que c'est ouvert aux membres du conseil municipal», croit Mme Samson.

«Le défi de celui qui gagnera est de ramener de la transparence à Montréal, de la confiance aux Montréalais envers l'appareil municipal, et surtout de travailler en collégialité. On demande que le candidat ne soit pas très politisé, il nous faut quelqu'un de rassembleur, parce que c'est une année de transition», a-t-elle indiqué.

Les citoyens qui désirent poser des questions aux candidats au poste de maire par intérim auront droit à une tribune. Une période de questions a été prévue lors de l'assemblée extraordinaire du 16 novembre, alors que les candidats disposeront de 20 minutes chacun afin d'étayer les raisons pour lesquelles ils devraient être choisis.