La Ville de Montréal a mis en service, hier, sa ligne téléphonique éthique qui permettra désormais aux employés de la Ville et à ses partenaires d'affaires de dénoncer confidentiellement des actes non éthiques ou suspects au sein de l'administration municipale.

Le président du conseil municipal, Claude Dauphin, en a glissé un mot, hier soir, lors du conseil municipal de Montréal. Le vérificateur général de Montréal, Jacques Bergeron, doit en présenter les détails aujourd'hui. Selon nos informations, le service est déjà actif 24h sur 24 et accessible par téléphone au 1-866-232-8803. On peut y fournir de façon confidentielle des informations sur des anomalies de gestion au sein de l'administration publique municipale. Le site internet de ce service est www.ethiqueverificateurmtl.ca.

Par ailleurs, laissant la cohabitation de côté, les partis de l'opposition ont critiqué le maire de Montréal, Gérald Tremblay, hier soir, pour ne pas être allé à Copenhague assister à la Conférence sur les changements climatiques.

La chef de l'opposition officielle, Louise Harel, a dit ne pas comprendre la décision du maire, «alors que cette rencontre est historique pour des générations à venir».

Des maires canadiens se sont déplacés au Danemark, tels que ceux de Toronto, Calgary et Vancouver. Le maire a dit prendre au sérieux les changements climatiques, mais a ajouté qu'il doit «faire des choix». «J'ai décidé d'être d'abord présent pour les citoyens qui m'ont élu», a-t-il dit. «Ce choix manque d'envergure», a alors dit Élaine Ayotte, leader adjointe de l'opposition officielle.

Après avoir été invité par le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, à réviser sa décision et à se rendre à Copenhague pour la conclusion de la rencontre, M. Tremblay a redit qu'il restera à Montréal à cause de son agenda. Puis, le conseiller Réal Ménard (Vision Montréal) a critiqué l'administration Tremblay pour avoir, dans le passé, accordé des contrats au privé alors que, selon lui, l'expertise existait à la Ville.

Les partis de l'opposition scrutent scrupuleusement les dépenses faites par les fonctionnaires. Ainsi, le conseiller Alex Norris a conseillé à la Ville de trouver «un nouveau plan» d'affaires pour le cellulaire du directeur des relations professionnelles, Jean-Yves Hinse, qui a dépensé 3632$ en appels téléphoniques en l'espace de trois mois, a-t-il dit.

La conseillère Ayotte a aussi critiqué le fait qu'on ait donné un contrat de communications de 2158$ à une firme privée lors de la remise récente du Prix du livre jeunesse, alors, a-t-elle dit, que la Ville et ses arrondissements ont des services de communications.

Par ailleurs, la Ville a octroyé un demi-million à des organismes offrant des aliments aux plus démunis: 200 000$ à Moisson Montréal, 100 000$ pour Jeunesse au Soleil, 75 000$ pour le Regroupement des Magasins-Partage, 50 000$ pour Répit Providence, et 25 000$ pour la Mission Bon Accueil, pour l'Association des popotes roulantes et pour Resto-Plateau.