Louise Harel a participé hier à sa première séance du conseil d'arrondissement, à titre de conseillère dans Hochelaga-Maisonneuve.

Quelque 75 personnes ont assisté à cette séance du conseil, qui était aussi la première de Réal Ménard à titre de maire de l'arrondissement.

D'entrée de jeu, il a félicité la conseillère de Vision Montréal, Lyn Thériault, qui, tout en étant de l'opposition, a néanmoins été invitée à siéger au comité exécutif par le maire Tremblay - un privilège normalement réservé aux élus du parti au pouvoir.

 

Cette situation inusitée, soulevée par un citoyen médusé, a valu à Louise Harel de faire sa première intervention.

Elle n'a pas caché que cette participation de membres de l'opposition au comité exécutif suscite chez elle «plus de questions que de réponses».

Parmi les principales inquiétudes: comment Mme Thériault, qui fera partie du comité exécutif - tenu à l'unanimité en tout temps - pourra-t-elle continuer de représenter les vues de Vision Montréal?

«Encore ce matin, Mme Thériault et moi avons discuté de cela pendant une heure», a dit Mme Harel.

À titre d'exemple, Mme Harel a mentionné le dossier de la rue Notre-Dame, un enjeu d'importance pour l'arrondissement sur lequel l'opposition et l'administration Tremblay auront sûrement des vues contraires.

Néanmoins, a dit Mme Harel, «nous avons décidé de laisser la chance au coureur, en se disant que c'est en essayant qu'on verra si c'est possible».

Le développement du Faubourg Contrecoeur a aussi fait l'objet de questions des citoyens.

Le Faubourg Contrecoeur est ce projet de construction de 1800 logements marqué au fer rouge: incendie, rapport dévastateur du vérificateur général de la Ville faisant état de diverses irrégularités.

Du point de vue citoyen, c'est maintenant les questions de circulation autour du projet qui causent des inquiétudes.

En réponse à ces préoccupations, le conseiller municipal Gaétan Primeau a signalé qu'étant donné l'historique difficile de ce projet, il sera désormais chapeauté par la ville centre. Il a néanmoins assuré que l'arrondissement allait suivre de très près ce dossier qui s'étendra sur huit à dix ans.

Cette première séance du conseil d'arrondissement post-élections a aussi vu le maire de l'arrondissement, Réal Ménard, présenter ses excuses aux citoyens furieux d'avoir été mal informés de la tenue d'une consultation publique sur des restrictions à venir quant aux matériaux à utiliser dans la rénovation de maisons du quartier des anciens combattants.

«Je regrette qu'il y ait eu confusion et nous allons établir un véritable mécanisme de consultation. Je ne voudrais pas que ce premier conseil vous laisse un souvenir amer», a dit M. Ménard.