La Ville de Montréal est à la recherche d'un nouveau directeur général. Pour ce poste sont évoqués les noms de Guy Hébert, actuel directeur général de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), et de Louis Roquet, ex-président de Desjardins Capital de risque et conseiller spécial de la directrice générale par intérim, Rachel Laperrière.

«Le processus de recrutement d'un nouveau directeur général est amorcé», a dit hier à La Presse Bernard Larin, attaché de presse du comité exécutif de Montréal.

 

Rachel Laperrière avait été nommée DG par intérim par le maire Gérald Tremblay quand l'ex-DG de la Ville, Claude Léger, s'est fait montrer la porte par le maire le 22 septembre, au lendemain de la divulgation du rapport du vérificateur général de la Ville sur le contrat des compteurs d'eau. Louis Roquet est actuellement conseiller spécial auprès de Mme Laperrière pour réformer la procédure d'attribution des contrats. Il serait «logique et plausible», nous a-t-on dit, qu'il poursuive son travail en tant que directeur général de la Ville.

Louis Roquet a quitté cet automne la présidence de Desjardins Capital de risque. Secrétaire général de la Ville de 1990 à 1994, il a été PDG d'Investissement Québec et président de la SAQ. Il est actuellement responsable du Fonds des médias du Canada et fait aussi partie des experts invités par la chambre de commerce du Montréal métropolitain pour réfléchir sur la gouvernance de Montréal. Il serait un candidat de gros calibre pour le poste, d'autant plus que pour faire le ménage d'une organisation, il est préférable que le nettoyeur vienne de l'extérieur. De plus, Louise Harel verrait ce choix d'un bon oeil.

«Sa nomination me paraîtrait devoir faire l'unanimité compte tenu du respect qu'il a imposé lors de son précédent séjour à la Ville de Montréal», a dit Laurent Blanchard, conseiller Vision Montréal réélu dans Hochelaga.

Mais Louis Roquet est-il intéressé? Serait-il la meilleure personne pour une fonction qui nécessite d'avoir des contacts réguliers avec Québec? Le maire préférerait-il lui confier la mission de contrôleur pour créer le système d'attribution de contrats transparent, efficace et intègre dont la Ville a besoin pour payer au «juste prix» les services qu'elle requiert?

Si Louis Roquet est intéressé par cette mission, l'ex-DG adjoint de la Ville Guy Hébert pourrait alors être une option pour devenir DG de la Ville de Montréal. Nommé en décembre 2008 directeur général de la SHDM, Guy Hébert a une longue expérience à la Ville de Montréal, où il travaille depuis 29 ans et où il s'est emparé de tous les dossiers, des finances au développement communautaire, en passant par les services administratifs.

Joint par La Presse hier, M. Hébert a dit qu'il prend beaucoup de plaisir à remettre sur pied la SHDM. «C'est ma 20e assignation à la Ville, a-t-il dit. Cela a toujours été dans des endroits difficiles.» M. Hébert a déjà été pressenti pour être DG de Montréal, mais il n'a pas posé sa candidature en 2003, ni en 2006. Vous n'êtes pas intéressé cette fois? «Je n'ai pas dit ça, a-t-il répondu. Bien des gens me disent qu'à cause de mon expérience, de mes succès dans le redressement de services et par rapport à la confiance que le maire semble me donner, je pourrais être sur la ligne. La décision sera prise par rapport au défi qu'on me donne et à ce que je veux faire de ma vie.»

La nomination du nouveau DG pourrait être faite après la présentation du budget 2010, prévue le 11 décembre. D'ici là, les élus montréalais seront assermentés jeudi prochain, puis l'administration procédera à la formation des commissions municipales et à la nomination des représentants qui siégeront au conseil d'arrondissement de Ville-Marie.

Par ailleurs, La Presse a appris que l'ex-conseillère de la ville Soraya Martinez, battue dimanche dernier dans le district de Saint-Michel par le candidat d'Union Montréal et poète Frantz Benjamin, a été choisie pour devenir la nouvelle directrice générale de Vision Montréal.