S'il est réélu maire de Montréal, Gérald Tremblay veut encourager l'implantation de péages partout dans la grande région métropolitaine. La majeure partie de l'argent ainsi récolté permettrait de financer le développement des transports en commun dans la métropole.

Accompagné de ses 102 candidats d'Union Montréal, M. Tremblay a présenté dimanche matin les premiers engagements de son parti. En ce début de campagne électorale, il a surtout explicité ses promesses en matière de transports en commun.

Au cours des 10 prochaines années, Union Montréal veut réduire de 15 % le nombre de voitures qui ne transportent que leur conducteur. D'ici à 2012, le parti veut aussi avoir haussé de 8 % l'utilisation des transports en commun. «Juste l'an dernier, nous avons enregistré une hausse de 4,1 %. Nous voulons continuer», a dit Gérald Tremblay.

Il veut aussi prolonger le métro, lancer le projet de navette ferroviaire entre le centre-ville et l'aéroport Montréal-Trudeau et mettre sur pied le tramway. L'achat d'autobus articulés, le renouvellement complet des wagons du métro et l'implantation de la ligne rapide d'autobus sur le boulevard Pie-IX sont aussi au programme.

M. Tremblay compte bien atteindre son objectif de 800 km de pistes cyclables à Montréal d'ici à 2013. Il souhaite également implanter un tram-train de Lachine vers le centre-ville pour désengorger les rues durant le réaménagement de l'échangeur Turcot.



Sources de revenus


Mais pour financer tous ces projets, Montréal devra pouvoir retirer des revenus du péage. «Si on veut financer le transport, ça prend de nouvelles sources de revenus», a déclaré M. Tremblay, qui prévoit récolter de 350 à 400 millions de dollars avec un système de péage.

Ce fameux système régional se ferait à l'aide de radars semblables au radar-photo. Ces appareils seraient répartis dans la grande région de Montréal. Pour Union Montréal, pas question d'installer des péages uniquement sur les ponts ou pour limiter l'accès au centre-ville.

«Pour pouvoir avoir ça, on doit avoir l'autorisation du gouvernement du Québec d'utiliser les plaques d'immatriculation des automobilistes», dit M. Tremblay. Des pourparlers seraient d'ailleurs en cours entre la Ville et Québec à ce sujet.

La candidate à la mairie de Montréal, Louise Harel, n'a pas été impressionnée par les engagements d'Union Montréal. «C'est du recyclage. Plusieurs des mesures présentées aujourd'hui avaient déjà été annoncées dans le plan de transport», estime l'attachée de presse de Mme Harel, Marie-Hélène D'Entremont.

Par ailleurs, le maire de Montréal s'est défendu dimanche de vouloir faire la vie dure aux automobilistes. «Auparavant, les automobilistes avaient toute la place à Montréal. Aujourd'hui, ils ont encore une place, mais pas toute. Les cyclistes ont aussi des besoins et nous devons y répondre, a commenté M. Tremblay. On ne peut pas se plaindre de vivre des épisodes de smog et ne rien faire.»

Union Montréal a axé sa campagne électorale sur quatre priorités. En plus des transports en commun, le parti du maire Tremblay veut s'attaquer à la qualité de vie des citoyens, au développement économique et à l'environnement. Des engagements plus précis seront annoncés au cours des prochains jours.