Michel Parent voit mal comment la Ville peut refuser une augmentation à ses travailleurs, elle qui a déboursé 400 000$ pour convaincre le chef du Service de police de la Ville de Montréal, Yvan Delorme, de rester en poste.

«D'un côté, on parle d'éliminer 140 postes de policiers, de l'autre on offre une prime de 400 000$ au chef du SPVM. Montréal est en dérive.»

Mais l'administration Tremblay rétorque que son offre est ferme, et qu'elle a été acceptée par d'autres syndicats, notamment ceux des cadres et des cols blancs.

Le responsable des travaux publics au comité exécutif, Luis Miranda, souligne qu'en période de récession, la Ville n'a simplement pas les moyens d'offrir davantage à ses employés. «Le message que j'enverrais aux cols bleus, c'est que personne n'est mis à pied, tout le monde continue de recevoir son chèque de paye, a-t-il indiqué. Ils devraient penser à tous ceux qui sont mis à pied, à toutes les entreprises qui ferment.»

Dans les médias écrits de ce matin, les syndiqués ont acheté des pages entières de publicité où ils réitéraient leur intention de ne pas pénaliser la population.

Par contre, ils estimaient que la situation des dernières années s'est dégradée en leur défaveur. «Pendant que les effectifs cols bleus diminuaient sur l'île de Montréal, le nombre de structures, de paliers de pouvoir et de cadres explosait, lisait-on dans leur publicité. Il s'en est suivi une mauvaise coordination, une désorganisation et une détérioration des services à la population.»