Le maire Gérald Tremblay a annoncé ses couleurs, hier, lors de son premier échange avec sa nouvelle rivale, Louise Harel. Il compte faire campagne sur le développement économique et l'amélioration de la qualité de vie des citoyens. Mais la chef de Vision Montréal a riposté en jouant la carte de l'éthique.

«J'ai toujours souhaité des candidatures de personnes qui veulent relever le défi de la métropole», a affirmé M. Tremblay, qui commentait la candidature de Mme Harel pour la première fois, en marge du cinquième Sommet citoyen de Montréal.

Mais le maire est vite passé à l'attaque, affirmant que les Montréalais sont bien plus intéressés par le développement économique que par les débats sur la gouvernance municipale. Louise Harel avait affirmé, mercredi, qu'elle s'était lancée dans la course pour «freiner le démantèlement de Montréal» en 19 quasi-villes.

«Il y a peut-être des améliorations qu'on peut apporter à la gouvernance de la Ville de Montréal, a-t-il dit, mais certainement pas un débat de structures au cours de la prochaine campagne électorale.»

Le maire affirme que seul un candidat «rassembleur» pourra atteindre les objectifs qu'il fixe pour la métropole, allusion aux féroces critiques qui se sont déchaînées contre Mme Harel dans la communauté anglophone.

«On a fait des efforts considérables pour demander à des personnes de qualité, de toutes provenances et de toutes allégeances de faire partie de notre formation politique», a-t-il fait valoir.

Harel lance un défi

La leader de Vision Montréal a répliqué en lançant un défi à tous ses adversaires. Son parti publiera sur son site web toutes les contributions qu'il reçoit, ainsi que le nom de ses donateurs. Et Louise Harel somme ses rivaux de l'imiter.

«Nous sommes à une époque où les citoyens ont besoin de se redonner confiance à l'égard de leurs élus, en ayant la certitude qu'il n'y aura pas de retours d'ascenseur pour des financements qui ne seraient pas connus», a-t-elle affirmé.

L'ancienne ministre péquiste persiste et signe: la manière dont Montréal est gouverné doit changer. Elle estime que les citoyens ne reçoivent pas la même qualité de services d'un arrondissement à l'autre, notamment en matière de déneigement.

«Ça n'a pas de bon sens qu'à Montréal, alors qu'on paie le même taux de taxes partout, les services soient si inégaux», a-t-elle dénoncé.