Les citoyens de Laval ne sont pas lésés par les tarifs du métro au point où l'affirme leur maire, soutient le Réseau de transport de Longueuil.

De plus, le maire Gilles Vaillancourt doit continuer de travailler au sein du comité métropolitain sur la gouvernance des transports en commun pour trouver une solution à la tarification du métro à Laval, croit André Lavallée, du comité exécutif de la Ville de Montréal.

 

Ces réactions surviennent après la publication d'une lettre que M. Vaillancourt a écrite au maire de Montréal, Gérald Tremblay, dans laquelle il soutenait que Laval n'allait pas verser la quote-part prévue de 1,6 million à la STM pour le remboursement du déficit d'exploitation du métro. Cette lettre écrite en octobre dernier a été rendue publique jeudi par Le Devoir.

En entrevue, M. Vaillancourt a noté que «la Ville de Montréal prend seule la décision sur les tarifs du métro», une aberration, selon lui. Il estime que les Lavallois paient «deux fois la facture du métro», une fois comme contribuables et une autre comme usagers.

L'accès aux trois stations de métro à Laval coûte 2,75$ à l'unité ou 109$ par mois - le tarif TRAM-3. Au métro de Longueuil, c'est 68,50$ par mois ou aussi peu que 2$ le billet, si on achète 10 billets OPUS.

Mais les trois quarts des voyageurs qui prennent le métro à Longueuil paient le même tarif qu'à Laval, soutient Raymond Allard, porte-parole du RTL. «Environ 75% des usagers utilisent une TRAM-3 parce qu'ils arrivent en autobus, dit M. Allard. Ceux qui paient le tarif local se rendent directement au métro, soit en auto, soit à pied, soit à vélo.»

De son côté, M. Lavallée, responsable de la Société de transport de Montréal au comité exécutif de Montréal, renvoie le maire de Laval aux travaux d'un comité mis sur pied en 2007 et dont il fait partie.

«Nous avons eu une entente en 2007 qui établissait le tarif pour les stations à Laval avec un engagement à trouver d'ici cinq ans une solution aux différences tarifaires entre Longueuil et Laval», a indiqué M. Lavallée.

Il ajoute que «des iniquités, il y en a eu par le passé». «Les Montréalais ont payé le métro tout seuls pendant des années, dit-il. Au départ, c'était vu comme un caprice de Montréal. Maintenant, on reconnaît que c'est une infrastructure essentielle pour toute la région.»

M. Lavallée souligne par ailleurs que le prolongement du métro à Laval a été entièrement payé par le gouvernement du Québec. Par ailleurs, par le truchement du Fonds vert, Québec verse 11 millions par année pour couvrir la majeure partie du déficit d'exploitation du prolongement du métro à Laval.

La construction du métro, de mai 1962 à octobre 1966, avait coûté 214 millions, entièrement payés par Montréal, sauf pour le prolongement à Longueuil. En 2009, la Ville de Montréal fournira environ le tiers du budget de la STM, et les municipalités voisines moins de 1%.