Montréal se remet tranquillement de la tempête qui l'a recouverte hier de 23 cm de neige. Malgré le débrayage des cols bleus, la Ville assure que le chargement ne prendra pas plus de temps que d'habitude.

La quatrième tempête de neige de la saison a apporté entre 24 et 29 cm de neige sur la Rive-Sud de Montréal. Les précipitations ont été un peu moins abondantes dans la Couronne Nord : entre 16 et 20 cm de neige sont tombés entre hier matin et le milieu de la nuit dernière.

Environnement Canada ne prévoit aucun autre système majeur cette semaine. « Quelques centimètres de neige sont prévus pour demain et dimanche », a spécifié André Cantin, météorologue à Environnement Canada.

La situation pourrait se gâter au début de la semaine prochaine : les cartes météorologiques d'Environnement Canada prévoient une autre tempête dans la nuit de lundi à mardi.

«Sa trajectoire est encore imprécise», a précisé André Cantin. La métropole pourrait recevoir une grosse bordée de neige, ou encore un mélange de neige et de pluie verglaçante.

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À Montréal, les opérations de chargement ont commencé à 6h30 ce matin.

Valérie De Gagné, chargée de communications à la Ville de Montréal, indique que le chargement de 20cm de neige nécessite en moyenne quatre jours de travail. «On préfère ne pas avancer une date, étant donné qu'il y avait déjà un peu de neige dans les rues avant la tempête et qu'on prévoit un peu de neige cette semaine», a-t-elle dit.

Mme De Gagné assure toutefois que le débrayage des cols bleus n'aura «pas du tout d'impact» sur la durée du chargement. «Il y a eu un ralentissement des opérations en après-midi, mais le déblaiement a repris dès 18h hier et s'est poursuivi toute la nuit dernière », a-t-elle indiqué.

Environ 600 cols bleus ont cessé de travailler en fin d'après-midi hier pour protester contre leur employeur, qui tarde à leur payer leur temps supplémentaire.

Une action qui a provoqué diverses réactions parmi les Montréalais interrogés ce matin sur l'avenue Mont-Royal.

«Hier après-midi, il y avait tellement de neige sur les trottoirs que je n'ai pas pu sortir», a dit Raymond Poirier, un retraité qui de déplace à l'aide d'une canne.

Plusieurs ont toutefois déploré le fait que la Ville n'ait pas payé à temps ses employés. «Moi, je comprends les cols bleus, a dit Jean-Michel Poirier, étudiant. Pourquoi travailleraient-ils s'ils ne sont pas payés ?»

«Les contribuables paient la Ville, alors la Ville devrait payer ses employés», a ajouté Marcel Beauregard, qui habite le quartier Hochelaga-Maisonneuve.