N'ayant pas apprécié que leur ex-chef, Benoit Labonté, ait associé leurs récentes démissions au fait qu'il a demandé une vérification du mode de gestion effectuée à Vision Montréal avant qu'il n'en devienne chef, Claire Saint-Arnaud, Pierre Mainville et Robert Laramée somment M. Labonté de se rétracter.

Mercredi dernier, Benoit Labonté a dit qu'il trouvait que c'était une «drôle de coïncidence» que la leader de l'opposition officielle, Claire Saint-Arnaud, l'ex-directeur de Vision Montréal, Robert Laramée, et Pierre Mainville, conseiller d'arrondissement de Ville-Marie, démissionnent quelques jours après qu'il eut demandé une vérification interne de la gestion de son parti pour la période du 1er janvier 2007 au 25 mai 2008.

 

Sans affirmer qu'il soupçonnait des malversations, M. Labonté a précisé qu'il voulait simplement vérifier que tout avait été fait correctement avant qu'il ne soit choisi chef de Vision Montréal le 25 mai dernier. Il a ajouté que, quand sa décision a été prise, «ça a commencé à brasser».

Vendredi, Me Louis Charron a envoyé à Benoit Labonté une mise en demeure dans laquelle on peut lire: «Vous alléguez dans les médias un rapprochement entre nos clients et une enquête interne sur les finances du parti Vision Montréal, le tout sans preuve ou faits permettant d'effectuer une telle insinuation.»

Les trois démissionnaires estiment que ce rapprochement est «tendancieux et diffamatoire». «Nous sommes à même de constater que vos prétentions sont de nature à ternir irrémédiablement la bonne réputation de nos clients et portent atteinte à leur renommée. Ces allégations sont la source de danger très dommageable pour leur vie professionnelle», dit la lettre.

Me Charron demande au chef de Vision Montréal de communiquer avec lui et de lui préciser «tous les faits supportant (ses) allégations».

«Nous vous tenons personnellement responsable de tous les dommages matériels, moraux et exemplaires découlant de vos agissements», écrit l'avocat.

Le maire de Ville-Marie est enfin sommé «d'apporter une rétractation écrite, claire et complète de toute accusation dans les 10 jours», faute de quoi il s'expose à des poursuites.