Le maire de Montréal Gérald Tremblay est sorti de ses gonds, hier, pour défendre l'intégrité de son administration, mise à mal dans les dossiers de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM) et du développement immobilier sur un vaste terrain de l'est de Montréal, connu sous le nom de Faubourg Contrecoeur.

«Assez, c'est assez! a déclaré le maire. Il faut que les campagnes de salissage cessent! Il y a trop d'allégations, trop d'insinuations et trop de sous-entendus. Jamais je ne tolérerai que qui que ce soit remette en question l'intégrité de la fonction publique, de la Ville, des élus, de notre formation politique et, surtout, de ma propre intégrité.»

Il a répété que son administration a fusionné deux sociétés paramunicipales dans un seul but: réaliser des économies budgétaires. Ce faisant, la nouvelle SHDM, qui gère des actifs immobiliers de 300 millions appartenant à la Ville, est devenue un organisme privé à but non lucratif.

Son directeur, Martial Fillion, ancien chef de cabinet du maire, a été suspendu le 10 octobre quand La Presse a révélé que les vérificateurs internes de la SHDM avaient ouvert une enquête pour savoir s'il avait consenti des avantages indus à l'entrepreneur Construction Frank Catania, à qui la SHDM a vendu le terrain du Faubourg Contrecoeur.

Quelques jours plus tard, le conseil d'administration de la SHDM a confié l'enquête à la firme KPMG. Des doutes ont été émis sur l'indépendance de cette firme dans ce dossier, puisqu'elle avait participé à la fusion des deux sociétés paramunicipales, mais le maire lui a réitéré sa confiance. Il a aussi annoncé son intention de demander au vérificateur général de la Ville, Michel Doyon, de faire sa propre enquête.