Aux prises avec des dépôts à neige remplis, la Ville de Trois-Rivières a décidé de cesser de déneiger beaucoup de ses trottoirs pour le reste de l’hiver.

La municipalité, qui a déjà reçu la quantité de neige qu’elle s’attendait à recevoir pendant toute la saison, en a fait l’annonce cette semaine.

« On va cesser le déneigement des trottoirs dans les rues locales, à l’exception des quartiers du centre-ville, ainsi qu’autour des écoles, des hôpitaux et des rues principales », a indiqué Mikaël Morrissette, porte-parole de la Ville. « On est tout à fait conscient que de devoir revoir le niveau de service en déneigement, ce n’est pas optimal. »

Il a souligné que certaines rues locales ont déjà peu ou pas de trottoirs et que le stationnement sur rue y est souvent interdit, laissant de la place aux piétons pour circuler sur la chaussée. « Là où on est rendus, il fallait établir des priorités », a-t-il dit.

C’est que les trois dépôts à neige utilisés par la Ville de Trois-Rivières se remplissent beaucoup plus rapidement qu’à l’habitude. « Le site J-Réal-Desrosiers a presque atteint sa pleine capacité, alors que ceux des sites Industriel et Bellefeuille sont respectivement remplis à 75 et 90 % », indique la municipalité, qui parle de « situation exceptionnelle ».

Mikaël Morrissette a souligné que l’hôtel de ville avait un projet d’agrandissement de l’un de ces dépôts, mais que Québec n’a pas encore donné son feu vert.

L’organisme Piétons Québec a dénoncé la décision.

« C’est vraiment dommage et frustrant de voir que le fait de ne pas déneiger les trottoirs fait partie des solutions mises de l’avant par la Ville », a dit Sandrine Cabana-Degani, dirigeante de l’association. « Ça envoie le message que l’accès aux trottoirs est optionnel, alors que c’est un aménagement essentiel pour la mobilité. »

Mme Cabana-Degani a souligné que cette décision mettait à risque la sécurité des personnes qui choisiraient de marcher dans la rue.

Trois-Rivières tentera aussi d’augmenter le nombre de tronçons dans lesquels la neige de la chaussée est soufflée sur les terrains, plutôt que chargée dans des camions.