(Québec) Le gouvernement Legault n’a « pas du tout » l’intention de racheter le monastère de Berthierville, comme lui demande le promoteur qui l’a acquis afin de le raser.

Bien qu’elle se soit refusée à tout commentaire ces derniers jours au motif que le dossier est « judiciarisé », la ministre de la Culture Nathalie Roy a néanmoins dévoilé ses intentions jeudi.

« Il n’est pas du tout question d’acheter quoi que ce soit », a-t-elle dit aux journalistes.

« Lorsqu’il y a une procédure judiciaire qui est en cours, je ne veux pas élaborer davantage, a-t-elle expliqué plus tard. Mais en tant que ministre de la Culture, lorsqu’on prend un avis d’intention de classement, notre avis n’est pas d’acheter des bâtiments, mais bien de faire vivre et de protéger des bâtiments. »

Le monastère de Berthierville est inhabité depuis la retraite des religieuses en 2011. La communauté l’a vendu à un promoteur immobiliser pour qu’il le détruise et en fasse un développement résidentiel.

La transaction a eu lieu fin mars et la Ville a émis un permis de démolition au promoteur André St-Martin trois jours plus tard.

Les travaux étaient sur le point de commencer lorsque la ministre de la Culture, Nathalie Roy, a imposé une ordonnance de 30 jours pour stopper le chantier. La ministre a franchi un pas de plus la semaine dernière lorsqu’elle a annoncé son intention de faire classer l’immeuble patrimoine national. Ce processus pourrait durer plusieurs mois.

M. St-Martin s’est dit prêt à renoncer à son projet. Il demande à Québec de lui racheter sa propriété, se disant victime d’une « expropriation déguisée ». Il envisage de s’adresser aux tribunaux pour réclamer des dommages à Québec.

-Avec la collaboration de Tommy Chouinard