(Grenville-Sur-La-Rouge) Plusieurs des résidents de Grenville-sur-la-Rouge, dans les Laurentides, qui ont été évacués en toute hâte jeudi dernier en raison de craintes de défaillances du barrage de la Chute-Bell, font part de leur frustration de ne pouvoir rentrer chez eux.

Voilà maintenant une semaine que les autorités de sécurité publique ont lancé une alerte avisant tous les citoyens domiciliés en aval du barrage de la Chute-Bell, sur la rivière Rouge, d’évacuer sans délai. La plupart des gens ont été emmenés en lieux sûrs par voie terrestre, alors que d’autres ont été transportés par hélicoptère.

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, avait alors expliqué que l’évacuation était une mesure préventive. Peu après, Hydro-Québec a fait savoir qu’elle était confiante que le barrage construit en 1915 tienne le coup.

Depuis, aucune résidence n’a été inondée, mais les 143 personnes évacuées, selon le décompte d’Urgence Québec, n’ont pu retourner chez elles.

Certains des évacués réunis mercredi soir au Centre Paul-Bougie, à Grenville-sur-la-Rouge, ont manifesté de la colère face aux autorités qui n’ont pu leur dire à quel moment l’ordre d’évacuation serait levé. L’inspection du barrage de la Chute-Bell n’est pas terminée.

Hydro-Québec rapporte que le niveau et le débit de la rivière Rouge ont diminué, mais qu’ils demeurent trop importants pour avoir l’assurance que le barrage ne cédera pas. Jusqu’ici, l’inspection aérienne n’a pas révélé d’érosion importante et d’autres analyses doivent être faites jeudi.

La population de Grenville-sur-la-Rouge pourrait obtenir d’autres informations sur la situation jeudi soir lors d’une séance spéciale du conseil municipal.