Il y a une lueur d'espoir pour la délégation de la Basse-Côte-Nord au lendemain de sa visite à Ottawa.

Le ministre de l'Infrastructure, François-Philippe Champagne, n'a pas fermé la porte, mardi, à un éventuel financement fédéral pour le prolongement de la route 138.

« Écoutez, on va regarder ça avec beaucoup d'intérêt, a-t-il dit. On parle avec Québec présentement. »

Quinze élus municipaux et chefs autochtones avaient fait le long voyage entre leur région et Ottawa lundi, à l'invitation de la députée bloquiste Marilène Gill, pour rencontrer le ministre Champagne, le ministre des Transports, Marc Garneau, et des employés du bureau du premier ministre Justin Trudeau.

Ils n'ont pas obtenu d'engagement ferme, mais ils ont senti qu'on les a écoutés.

« C'est la première fois que je sentais vraiment qu'il y avait une réception, a affirmé le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier. Le "feeling" qu'on a eu tout le monde ensemble c'était « bon, on dirait qu'ils réalisent". »

Ces élus et chefs autochtones attendent le prolongement de la route entre Kegaska et Blanc-Sablon depuis plus de 50 ans. Ce tronçon de 360 km améliorerait grandement le quotidien des gens de la Basse-Côte-Nord, qui doivent se fier sur des navires de ravitaillement ou sur le transport aérien pour combler leurs besoins.

M. Champagne prévoit d'ailleurs se rendre sur la Côte-Nord au cours des prochains mois. Il aurait indiqué à la délégation qu'il ferait le voyage en voiture.

M. Porlier avait affirmé en conférence de presse la veille que « plusieurs ministres » devraient « aller faire un tour sur la Côte-Nord en voiture » pour comprendre que la route se termine et que l'attente pour le traversier à Tadoussac peut être longue.

Le ministre Garneau a été moins loquace que son collègue lorsque La Presse canadienne lui a demandé si Ottawa était ouvert à financer le prolongement de la 138.

« J'ai reçu tous leurs commentaires et puis on va les considérer, a-t-il indiqué. Je ne peux pas dire plus. »