Annoncé en grandes pompes en mars dernier, le projet de transport structurant de Québec est bel et bien sur les rails. Le maire Régis Labeaume a annoncé lundi que deux étapes importantes venaient d'être franchies.

La Ville de Québec a d'abord déposé vendredi dernier un premier document officiel au gouvernement Legault. Il contient plusieurs informations techniques et financières sur le projet de 3 milliards, qui prévoit un tramway de 23,5 km. 

Le gouvernement du Québec devra porter le projet auprès du gouvernement fédéral. Les deux paliers se sont déjà engagés à financer le tramway, qui doit voir le jour en 2026.

Québec a également annoncé lundi l'embauche d'une firme française pour l'aider à concevoir et déployer son tramway. Systra Canada, une entreprise détenue par la SNCF et la RATP, en France, a remporté l'appel d'offres. Deux de ses experts vont épauler Québec pendant au moins les cinq prochaines années.

«C'est un pas additionnel dans la concrétisation du plus grand projet de construction de l'histoire de la ville», s'est réjoui M. Labeaume, qui a précisé que Systra avait notamment oeuvré sur les tramways de Bordeaux, Nice et Washington.

Le maire a rappelé que sa ville portait le premier projet de tramway au Québec depuis des décennies; d'où l'importance de bien s'entourer. Québec a donc un Bureau de projet, auquel se grefferont les experts de Systra. La ville va aussi se doter d'un «comité aviseur technique» comme elle l'avait fait pour le Centre Vidéotron.

«C'est un comité d'experts externe qui va challenger l'exécution du projet. Puis on veut embaucher un gérant de projet en plus. Là on aura la structure au projet», note le maire.

Québec va ensuite se lancer à la recherche d'un consortium pour construire le réseau de tramway. «Avant l'appel d'offres, nous irons en appel de qualification. Nous allons qualifier trois consortiums, qui devront répondre à un appel d'offres en bonne et due forme, a expliqué le maire. Il y aura ensuite des négociations et c'est là qu'on choisira le consortium qui va bâtir le projet.»

M. Labeaume n'a pas voulu dire lundi quand aurait lieu la première pelletée de terre. Le projet de transport structurant de Québec doit «faire entrer Québec dans la modernité», comme le disait fièrement le maire en mars dernier.

La ville de Québec dispose à l'heure actuelle d'un réseau d'autobus. Seuls 11,1% des travailleurs de Québec prenaient les transports en commun pour se rendre au travail en 2016 selon Statistique Canada. C'était moitié moins qu'à Montréal (22,3%).