Le candidat à la mairie de Québec Jean-François Gosselin dit s'être mal exprimé dans une entrevue accordée à La Presse, durant laquelle il se décrivait comme « climatosceptique » et remettait en question l'influence humaine sur les changements climatiques.

Le chef du parti Québec 21 a rejeté cette étiquette hier en conférence de presse. Il a dit s'en remettre au consensus scientifique sur la question. M. Gosselin ne prétend pas avoir été mal cité par La Presse dans l'article paru dimanche.

« Je me suis mal exprimé. Je reconnais la valeur de la science. Je m'en remets aux scientifiques », a expliqué celui qui tentera de déloger Régis Labeaume le 5 novembre.

« Je partage ce que les scientifiques disent. Je m'en remets à la science. »

« J'ai une maîtrise en administration des affaires et ce que j'ai appris, c'est de m'entourer de spécialistes dans des domaines qu'on connaît moins », a dit le politicien de 42 ans.

Ces propos sont différents de ceux qu'il a tenus récemment dans une entrevue avec La Presse. Il semblait alors ne pas croire au consensus scientifique quant à l'influence humaine sur les changements climatiques.

Lors de l'entretien dans les bureaux de son parti, on lui avait demandé s'il croyait aux changements climatiques. « Pour moi, les changements climatiques, j'ai toujours pensé que, c'est quoi le terme exact... climatosceptique. Je pense qu'il y a des changements climatiques, mais je ne considère pas que c'est l'homme qui est responsable. En même temps, on doit faire le maximum pour réduire les impacts environnementaux qu'on a », avait répondu M. Gosselin.

L'auteur de ces lignes lui avait alors demandé si on pouvait le qualifier de « climatosceptique » dans le journal. Il ne s'y était pas opposé.

« Quand je regarde les pays qui polluent justement pour améliorer leur condition économique et que nous, il faudrait pratiquement fermer toutes les usines et empêcher les autos sur les autoroutes pour faire un 0,02 % de changements sur les gaz à effet de serre, ça ne vaut pas la peine », avait ajouté le candidat à la mairie, crédité de 14 % des intentions de vote selon un sondage publié il y a un mois dans Le Journal de Québec.

« Donc, je peux être considéré comme un sceptique, mais je recycle, je fais du compostage chez nous et j'élève mes enfants... Quand ils mangent de la gomme, ils ne jettent pas leur gomme par terre, pour moi, ça, c'est très important. »

Des propositions pour l'environnement

L'ancien député adéquiste a donc tenu à rectifier le tir, hier. Il a aussi tenu à vanter les propositions de son parti en matière d'environnement et de transports, par exemple l'idée de mettre en place une navette à 1 $ pour faciliter les déplacements entre les banlieues, le centre-ville et la colline Parlementaire.

Il pense aussi que sa proposition de réduire les interdictions de tourner à droite au feu rouge à des intersections passantes permettrait de réduire les émissions de CO2.

« Ce que je dis toujours, c'est qu'il faut trouver un équilibre entre le développement économique, le développement social et l'environnement, dans chaque décision que l'on doit prendre, a lancé M. Gosselin. On doit peser les impacts dans chacun de ces volets pour prendre une décision. »

Fidèle à son habitude depuis le début de cette campagne, le maire sortant n'a pas voulu réagir aux propos de son adversaire. Le directeur des communications d'Équipe Labeaume, Michel Desmeules, a toutefois précisé que « M. Labeaume veut simplement indiquer qu'il n'est pas climatosceptique ».