Les contribuables de Brossard peuvent encore espérer un financement gouvernemental pour la construction d'un nouveau pont d'étagement afin de faciliter l'accès à la future gare du Réseau électrique métropolitain (REM), selon le député de Lapinière et ministre Gaétan Barrette.

« Ce dossier-là n'est pas clos », a affirmé à La Presse M. Barrette « Je travaille très fort pour qu'il y ait une aide. C'est le rôle du député. »

Gaétan Barrette souligne l'importance du dossier pour faciliter la circulation locale, désenclaver l'ensemble résidentiel et régler un enjeu de transport collectif (le REM et le pont Champlain). Mais du même souffle, il en rappelle la complexité, notamment en regard des nombreux changements de responsables politiques, un jeu de chaises qui retarde certains dossiers et crée « un petit moment de flottement ».

En effet, le ministère des Transports a connu trois titulaires depuis 2014 (Robert Poëti, Jacques Daoust et Laurent Lessard), et la présidence du Conseil du trésor a été occupée par deux ministres. « Quand on change d'interlocuteurs, il faut recommencer les dossiers à zéro ou pas loin de zéro », souligne M. Barrette.

Pendant ce temps, la Ville de Brossard a décidé d'aller de l'avant sans que le gouvernement du Québec ne se soit engagé financièrement. Après avoir proposé de financer entièrement la construction du pont d'étagement, évaluée à 47 millions, l'administration du maire Paul Leduc a fait face à une résistance importante dans la population et de la part de l'opposition officielle.

La conseillère municipale et chef de Brossard Ensemble, Doreen Assaad, a dénoncé plus d'une fois le fait que cette infrastructure régionale soit payée uniquement par les contribuables de Brossard. La mobilisation citoyenne a entraîné la signature d'un registre, ce qui devait conduire à la tenue d'un référendum.

Devant la situation, le maire Leduc a plutôt choisi de présenter un nouveau montage financier. Une première étape a été franchie le printemps dernier, soit l'octroi d'un contrat d'ingénierie de 7 millions pour la préparation des plans et devis.

« Ça n'exclut pas la possibilité d'être au rendez-vous, estime M. Barrette. Le message est que ce dossier-là est encore ouvert ; il n'y a pas de décision de prise. Il est encore possible pour le gouvernement du Québec d'octroyer une subvention. »