Laval se prépare à fêter ses 50 ans dans le contexte judiciaire de la poursuite contre 37 personnes, dont son ancien maire accusé de gangstérisme. Du coup, la Ville mettra l'accent sur l'apport de ses citoyens au développement de Laval.

«L'actualité judiciaire va nous rattraper en 2015. On ne peut donc pas l'ignorer, mais il nous faut ramener la fierté à Laval», a déclaré hier le maire Marc Demers, qui donnait publiquement un aperçu des célébrations de l'année prochaine.

Les fêtes se dérouleront sur le thème de «L'autre histoire». M. Demers espère que cela marquera «une coupure avec le passé récent difficile». D'ailleurs, la réflexion sur «le rôle des politiciens» au cours des festivités à venir n'est pas terminée, a-t-il précisé.

Échéancier serré

L'organisme à but non lucratif mis sur pied en février dernier pour organiser les 50 ans devra mettre les bouches doubles. Le maire Demers ne cache pas qu'un retard important dans l'échéancier a été pris, alors que des préparatifs de cette ampleur auraient dû s'étaler sur au moins cinq ans, a-t-il indiqué.

La tourmente politique à l'hôtel de ville de même que les élections de l'automne dernier expliquent que la ville n'ait pas consacré beaucoup d'énergie à ce dossier. «Malgré les obstacles et le coefficient de difficulté, on va y arriver», a affirmé le maire Demers.

La Corporation des célébrations 2015 de Laval, présidée par le maire, a un budget prévu de 6,2 millions, soit 4,2 millions provenant de la municipalité et 2 millions de dons. Laval espère obtenir le double en commandites, notamment sous forme de services. Par ailleurs, les gouvernements du Québec et du Canada ont été «sensibilisés» pour financer les fêtes du cinquantième anniversaire lavallois.